De la viande de cheval retrouvée dans du corned-beef vendu en France
Des plats préparés par la PME française Covi ont été testés positifs.
Le cheval est partout. De la viande équine a été découverte dans des plats préparés par la PME française Covi, notamment dans du corned-beef vendu en France mais surtout à l'étranger, a rapporté l'AFP vendredi 8 mars. La société n'a pas souhaité préciser quelle marque et quels produits étaient concernés, ni quelle quantité de viande de cheval avait été décelée.
Covi produit 30 millions de boîtes de corned-beef par an et ses produits sont distribués en Europe, en Russie, au Moyen-Orient en Afrique et en Australie. Outre du corned-beef, cette société basée à Bressuire (Deux-Sèvres) vend des plats cuisinés sous la marque Paul&Louise (couscous, chili con carne, langue de bœuf...) et des pâtés et terrines sous la marque Avon et Ragobert.
Du corned-beef de marque Hereford
"On a trouvé de la viande chevaline sur des plats préparés" de la société Covi, notamment du corned-beef de marque Hereford, a confirmé le cabinet du ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon. "Ces produits ont été retirés du marché en France", a ajouté le cabinet.
Benoît Hamon "devrait faire mardi un point sur l'action du gouvernement" qui mène des tests aléatoires sur des plats préparés depuis qu'a éclaté le scandale de la viande de cheval début février. Pour l'heure, son cabinet s'est refusé à faire tout lien entre Covi et Spanghero, le seul fournisseur de viande français incriminé pour l'instant dans cette affaire de tromperie économique.
Covi a porté plainte pour tromperie
Dans son communiqué, Covi se dit "victime d'une tromperie par l'un de ses fournisseurs non encore identifié" et précise avoir "mis en place une cellule de crise et mis en demeure ses fournisseurs de lui adresser sous 48 heures la traçabilité intégrale de la viande fournie". La société a déposé plainte pour tromperie et escroquerie.
En 2008, alors qu'elle était installée à Cholet (Maine-et-Loire), la PME avait été mise en examen pour "tromperie aggravée". La justice lui reprochait d'avoir mis sur le marché des boîtes de corned-beef confectionnées à partir de chutes de viande avariées.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.