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Mise en examen pour "escroquerie" de Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen

Les enquêteurs s'intéressent à sa société de communication, Riwal, et au financement de plusieurs campagnes du Front national, en 2011 et 2012.

Article rédigé par franceinfo
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Frédéric Chatillon visite la 50e édition du Salon international de l'agriculture, à Paris, le 28 février 2013. (  MAXPPP)

Coup dur pour Marine Le Pen. Frédéric Chatillon, l'un de ses proches, a été mis en examen pour "escroquerie", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux" et "blanchiment d’abus de biens sociaux", selon les informations du Monde, jeudi 29 janvier. Les faits concernent le financement de plusieurs campagnes du Front national, en 2011 et 2012.

Kits de campagne obligatoires et prêt aux candidats

Frédéric Chatillon est le principal prestataire de services du FN, à travers la société de communication Riwal. Celle-ci est chargée de fournir les affiches, les tracts et les kits vendus aux candidats frontistes par Jeanne, le microparti de Marine Le Pen. Les kits de campagne (lettre de candidature, carte postale...) étaient devenus "obligatoires" à l'occasion des législatives 2012, avec des prix dépassant 16 000 euros, comme l'avait révélé Mediapart en 2013, document à l'appui. Le micro-parti Jeanne prêtait aussi de l'argent aux candidats pour faire campagne, avec un taux d’intérêt. Au total, la justice soupçonne un possible détournement de 10 millions d'euros, selon Le Monde.

De son côté, Marine Le Pen estime ne pas "être concernée juridiquement" par cette enquête qui porte sur le financement des campagnes des cantonales de 2011, des législatives de 2012 et de la présidentielle. Elle rappelle que "cette procédure [de financement], qui date d'un certain nombre d'années, a été à nouveau validée par la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques, qui a remboursé l'intégralité des candidats aux municipales".

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