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Perquisition au siège de Bygmalion, à Paris

Cette perquisition fait suite à l'enquête sur l'attribution de marchés publics à Menton et dans laquelle Guillaume Peltier, vice-président de l'UMP, est impliqué. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Une perquisition a lieu au siège de la société Bygmalion, à Paris, mercredi 4 juin 2014. (JOEL SAGET / AFP)

Une perquisition a été menée au siège de Bygmalion, à Paris, mercredi 4 juin, dans le cadre d'une enquête pour délit de favoritisme et prise illégale d'intérêts présumés, selon les informations de France 3 Côte d'Azur. La police judiciaire de Nice (Alpes-Maritimes) investigue sur l'attribution de marchés publics à Menton, qui impliquerait la société Bygmalion, déja empêtrée dans une affaire de fraude présumée dans les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle 2012, et celle de Guillaume Peltier, Com1+. 

Trois policiers de la Direction des affaires économiques et financières de la PJ de Nice et au moins deux agents de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales sont arrivés au siège de la société vers 09H30. 

Mardi 3 juin, une perquisition a déjà eu lieu au domicile de Guillaume Peltier, vice-président de l'UMP et cofondateur du courant la Droite forte, à Neung-sur-Beuvron (Loir-et-Cher), dans le cadre de cette affaire. Les deux sociétés sont soupçonnées d'avoir remporté un contrat sans se soumettre à la procédure d'appel d'offres prévue par la loi.

D'autres communes pourraient être concernées

Le contrat décroché par les deux entreprises dépassait les 15 000 euros, seuil maximal au-delà duquel un appel d'offres est obligatoire. Bygmalion et Com1+ sont donc soupçonnées de s'être arrangées pour découper le marché en deux parts afin de ne pas dépasser ce seuil, avec l'aval présumé du maire UMP, Jean-Claude Guibal.

Ce dernier n'a pas souhaité réagir mardi. Mais interrogé par Marianne en décembre 2012, il avait qualifié la plainte déposée par Anticor 06 de "grotesque". Il estimait que les marchés avaient été passés "dans les clous de la légalité" et qu'ils n'avaient "rien à voir" l'un avec l'autre. D'autres communes des Alpes-Maritimes pourraient être concernées par l'enquête.

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