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Malgré les rebondissements de l'affaire Strauss-Kahn, qui a déchaîné les passions, les féministes restent mobilisées

Ainsi, Clémentine Autain, fondatrice de Mix-Cité, a affirmé lundi sur RTL que si la plaignante dans ce dossier avait porté de fausses accusations, ce serait "un coup dur porté aux femmes".A Evry, ce week-end, l'égalité femmes-hommes était au coeur des débats du rassemblement féministe qui a lancé un appel aux candidats à la présidentielle.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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En 2010, des militantes féministes participent à un rassemblement pour commémorer les 40 ans du mouvement féministe. (AFP-Thomas Coex)

Ainsi, Clémentine Autain, fondatrice de Mix-Cité, a affirmé lundi sur RTL que si la plaignante dans ce dossier avait porté de fausses accusations, ce serait "un coup dur porté aux femmes".

A Evry, ce week-end, l'égalité femmes-hommes était au coeur des débats du rassemblement féministe qui a lancé un appel aux candidats à la présidentielle.

L'affaire DSK est "très symbolique" car "elle a permis de dénoncer le machisme dans les milieux de pouvoir, les violences faites aux femmes. Donc s'il s'avérait qu'elle (la femme de chambre, NDLR) avait menti", ce serait "un coup dur porté aux femmes", a affirmé la candidate à la présidentielle de 2007.

Quoi qu'il en soit, "il n'est pas question de refermer le couvercle sur cette parole qui s'est libérée à la faveur de l'affaire DSK pour parler de questions qui sont graves, et notamment des 75.000 viols qui sont perpétrés en France chaque année. Or, seule une femme sur dix porte plainte", a-t-elle rappelé.

"C'est cette question-là que nous n'arrivions pas à mettre au centre du débat public qui a émergé. Même s'il était prouvé que DSK n'avait pas commis ce viol, j'aimerais que cette question reste entière", a ajouté Mme Autain.

Des rencontres féministes à Evry

Ce week-end a eu lieu à Evry les premières rencontres d'été du mouvement féministe. Les femmes participant à la manifestation y ont dit discrètement merci à DSK car la parole s'est libérée: "Les aléas de l'affaire DSK n'entameront pas la détermination des féministes à défendre la parole des femmes victimes de violences", ont-elles clamé.

L'objectif du rassemblement était d'interpeller les candidats à la présidentielle de 2012 pour qu'ils prennent des engagements concrets pour l'égalité femmes-hommes, selon les organisatrices, satisfaites d'avoir attiré "environ 600 participants" lors du week-end.

Neuf propositions ont été formulées par les associations, dont le retour d'un ministère des Droits des femmes, ou encore l'égalité salariale sous peine de sanctions.

Même impression du côté de la blogueuse Olympe. Dans un billet titré "La boîte de Pandore ouverte par l'affaire DSK", elle parle du tournant que représente cet événement pour la parole des femmes. Pour elle, cette affaire a remis sur le tapis des questions qui restaient plutôt enfuies jusqu'à présent.

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