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Agnès Saal, l'ancienne présidente de l'INA, condamnée à 4500 euros d'amende et 3000 euros de dommages et intérêts pour détournement de fonds publics

L'ancienne présidente de l'INA a préféré plaider coupable pour précipiter l'épilogue d'une affaire qui avait déclenché une tempête médiatique.

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancienne présidente de l'INA, Agnès Saal, s'entretient avec son avocat au palais de justice de Créteil (Val-de-Marne), le 11 avril 2016. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

"L'épreuve a été longue, violente et peut-être disproportionnée." Condamnée à verser 150 jours-amende à 30 euros, Agnès Saal a la voix tremblante, dans le hall du tribunal de Créteil (Val-de-Marne), lundi 11 avril.

Poursuivie pour "détournement de fonds publics", l'ancienne directrice de l'INA devra également verser 3000 euros de dommages et intérêts à l'association Anticor, qui avait porté plainte et réclamait 9000 euros. En cause, ses notes de taxi faramineuses : le président du tribunal a évoqué "685 courses" au total, pour un montant hors taxe de 23 788 euros. Plus de la moitié ont bénéficié à son fils, à ses deux filles et à sa tante.

"La face émergée de l'iceberg", selon l'association Anticor

"Pour elle, c'est la fin d'un long calvaire", a commenté son avocat, Eric Morain, tout en précisant que sa cliente avait remboursé l'intégralité des notes de frais indues. "C'est une juste peine." Celle-ci avait été négociée dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Pendant l'audience, il a décrit sa cliente comme une "work-addict, qui travaillait de 6 heures à 23 heures (...), unanimement décrite comme une fonctionnaire sans tache." L'avocat d'Anticor, Jérôme Karsenti, a regretté le choix du plaider coupable, qualifiant le procès de "nécessaire mais a minima" : "C'est la face émergée de l'iceberg, elle paie pour beaucoup."

Agnès Saal avait en effet été contrainte de présenter sa démission, le 28 avril 2015. Début janvier, elle avait été suspendue de la fonction publique, dont deux ans ferme, par un décret de l'Elysée. "J'aspire vraiment à tourner la page", a-t-elle indiqué, avant de quitter le tribunal. "Une année s'est écoulée, c'est long." Dès vendredi, Agnès Saal comparaît de nouveau à Paris. Cette fois, elle est poursuivie pour des notes de taxi laissées au centre Georges-Pompidou, qu'elle a également dirigé.

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