Violences urbaines : des commerçants meurtris après les dégradations de leurs magasins

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Violences urbaines : des commerçants meurtris après les dégradations de leurs magasins
Article rédigé par France 2 - D. Taylanne, S. Hamon, J. Etienne
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Un mois après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, les communes durement touchées tentent de réparer les dommages. Certains commerçants ont tout perdu et parfois, ne souhaitent pas se réinstaller au même endroit.

17 ans de travail sont partis en fumée. "Rien que de regarder, c’est difficile, je ne peux pas trop m’attarder", affirme Agnès Fraudeau, commerçante. Son magasin, situé dans le quartier des Couronneries à Poitiers (Vienne), est le premier qui a brûlé pendant la nuit des émeutes. Le couple de bouchers, qui employait cinq salariés, a décidé de jeter l’éponge. "Voir mon magasin comme ça, détruit, calciné, pour rien, c’est trop difficile", confie Agnès Fraudeau.

"Je n’ai plus de but"

La situation est intenable pour les commerçants qui n’ont à ce jour bénéficié d’aucune indemnisation. Cette nuit de violences a aussi provoqué un traumatisme. "Je n'ai plus de but ici. Quand je me levais le matin, c’était tracé", déclare Sylvain Fraudeau. Dans le même quartier, une buraliste constate aussi les dégradations, en partie masquées par une barrière. La reconstruction prendra au moins un an, mais elle garde espoir. La plupart des commerçants souhaitent avant tout la renaissance de leur quartier.

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