Ce que l'on sait de la mort d'un lycéen dans une avalanche dans le Vercors
Un adolescent de 17 ans est mort emporté dans une avalanche, mercredi, au cours d'une sortie accompagnée par des guides professsionnels.
Un lycéen a trouvé la mort dans l'accident. Son groupe, accompagné de deux professionnels, effectuait une randonnée à ski dans le massif du Vercors lorsqu'une avalanche s'est déclenchée au sommet de la montagne, mecredi 28 janvier. Voici ce que l'on sait de l'accident.
Que s'est-il passé ?
La coulée de neige de 70 mètres de large s'est déclenchée du sommet de la montagne. Et c'est en arrivant sur le plateau du Cornafion (à environ 2 000 mètres d'altitude), au-dessus de la commune de Villard-de-Lans (Isère), dans le massif du Vercors, qu'un groupe de 15 lycéens a été surpris par l'avalanche, mercredi vers midi. Selon les informations de France 3, ils étaient encadrés par deux professionnels, un guide de montagne diplômé d'Etat et un aspirant-guide, ainsi que par un professeur de leur lycée de Die (Drôme).
Combien de personnes ont été ensevelies ?
Trois personnes ont été piégées par la neige : l'un des guides et deux élèves. Le professionnel, partiellement enselevi, a pu se dégager seul. Un "élève, emporté 300 mètres plus bas, a été recueilli par ses camarades", a expliqué le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Mais il a fallu deux heures pour retrouver le deuxième lycéen disparu, âgé de 17 ans, selon le capitaine de la CRS des Alpes, Laurent Jaunatre.
"Ses camarades ont entrepris une chaîne pour sonder la neige", a détaillé le procureur. Mais les sondes, trop courtes pour chercher dans la profonde coulée de neige, ont "toutes cassé". C'est "le chien des sauveteurs qui a retrouvé le lycéen, en arrêt cardiaque, sous 1,5 mètre de neige". Le décès de l'adolescent a été constaté à l'hôpital.
Le lycéen tué portait-il une balise ?
Il aurait peut-être pu être sauvé s'il avait été équipé d'un détecteur. Selon des informations de France 2, le jeune homme était le seul du groupe à ne pas être muni d'un détecteur de victimes d'avalanches, aussi appelé balise DVA.
Le procureur de Grenoble a expliqué jeudi que "la victime n'en portait jamais". "D'après les premiers éléments, il estimait que ça ne servait à rien et n'aimait pas l'idée que des ondes puissent être émises", a-t-il ajouté. "C'était un choix de sa part. Cela étant, il semble que les encadrants n'étaient pas au courant", a précisé Jean-Yves Coquillat.
"Un événement de cette nature est la conséquence d'une chaîne d'événements", et l'enquête et l'instruction devront "répondre aux questions qui se posent", a conclu le procureur. Notamment la question de l'éventuelle responsabilité des encadrants.
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