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Bordeaux, Marseille, Reims... la droite en position de force

Jean-François Copé croit désormais à une "grande victoire" pour les municipales. La droite reste forte dans ses bastions et engrange de bons scores dans des villes tenues par la gauche.

Article rédigé par Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, lors du premier tour des élections municipales, à Meaux (Seine-et-Marne), le dimanche 23 mars 2014. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

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Les ténors de la droite ne croyaient plus à une "vague bleue" aux municipales, mais après ce premier tour de scrutin, Jean-François Copé reprend confiance, dimanche 23 mars. Le président de l'UMP estime que "les conditions d'une grande victoire" sont réunies pour son parti.

Les villes gagnées par la droite

Niort. C'est une victoire symbolique pour l'UMP. Après avoir été dirigée pendant près de 60 ans par la gauche, la ville de Niort (Deux-Sèvres) bascule à droite, annoncent la mairie et des sources socialistes locales. Jérôme Baloge, membre du Parti radical et soutenu par l'UMP, est élu dès le premier tour avec 54,32% des voix face à la maire PS sortante Geneviève Gaillard, fragilisée par les divisions à gauche.

Juvisy-sur-Orge. Il sera assurément l'un des plus jeunes maires de France. A seulement 22 ans, l'UMP Robin Reda crée la surprise dans l'Essonne, rapporte Le Parisien. Il fait basculer la commune à droite, dès le premier tour.

Les villes qui pourraient basculer à droite

Reims. La droite divisée avait perdu la ville en 2008, elle pourrait bien la reconquérir cette année. Avec 38,29% des votes, la maire sortante PS Adeline Hazan est mise en difficulté par le candidat UMP Arnaud Robinet, qui vire en tête au premier tour, avec 39,63% des voix. Le FN, à 16,01%, sera en position d'arbitre au second tour.

Amiens. Unis dès le premier tour, l'UMP et l'UDI sont bien partis pour reprendre la commune à la gauche. La ville, qui votait au centre depuis 1989, avait basculé en 2008 au profit du socialiste Gilles Demailly. Avec seulement 24,65% des voix, la liste d'union de la gauche est cette fois-ci devancée de près de 20 points par la droite, qui obtient 44,8% au premier tour.

Toulouse. Les sondages le donnaient au coude-à-coude face à son opposant socialiste, mais l'UMP Jean-Luc Moudenc a creusé l'écart : il obtient finalement 38,26% des voix, contre 32,2% pour le maire sortant PS Pierre Cohen. De quoi donner de l'espoir à la droite pour le second tour, dans cette ville qui a basculé à gauche en 2008.

Les villes où la droite se rassure

Marseille. Il est bien parti pour conserver son fauteuil : l'UMP Jean-Claude Gaudin arrive en tête au premier tour avec 37,64% des voix dans la cité phocéenne, devant le FN Stéphane Ravier avec 23,16%. A contrario, le PS réalise une contre-perfomance majeure en n'arrivant que troisième avec 20,77%. "Rien n'est joué", assure pourtant la tête de liste Patrick Mennucci.

Nancy. La gauche espérait ravir la mairie, après plus de trente ans de règne pour le maire André Rossinot, qui ne se représentait pas. Avec 40,47% des voix, son dauphin Laurent Hénart devance son challenger socialiste Mathieu Klein, qui n'obtient que 35,76% des votes. Les derniers sondages lui octroyaient pourtant une légère avance.

Paris. La mairie est encore loin, mais le symbole est fort : l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet est en tête au premier tour dans la capitale, avec 35,64% des voix. Son opposante, la socialiste Anne Hidalgo, est légèrement à la traîne, avec 34,40% des votes, mais ses listes conservent l'avantage dans les deux arrondissements stratégiques pour la conquête de l'Hotel de ville, le 12e et le 14e.

Les figures de la droite confortées

Plusieurs figures de la droite ont été réélues dès le premier tour : Alain Juppé à Bordeaux, Jean-François Copé à Meaux  (Seine-et-Marne), François Baroin à Troyes (Aube), Xavier Bertrand à Saint-Quentin (Picardie), Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay (Haute-Loire), Bernard Accoyer à Annecy (Haute-Savoie), Eric Woerth à Chantilly (Oise), André Santini à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), Hervé Morin à Epaignes (Eure)...

Les villes où la droite enregistre des déceptions

Metz. Le fort score du Front national pourrait empêcher l'UMP de reprendre la ville de Moselle, gagnée en 2008 par le PS Dominique Gros à la faveur d'une triangulaire. Le maire sortant arrive en tête avec 35,68% des voix, devant l'UMP Marie-Joe Zimmermann (34,24%) et la frontiste Françoise Grolet (21,32%).

Tourcoing. Là aussi, la partie sera difficile pour l'UMP. Le député Gérald Darmanin (37,69%) arrive en deuxième position, sans réserve de voix pour le second tour. Michel-François Delannoy (PS) arrive en tête (39,25%) et devrait être réélu lors d'une triangulaire, le FN obtenant 17,52% des voix.

Douai. La gauche pourrait ravir cette mairie du Nord. Le candidat PS Frédéric Chéreau arrive en tête avec 30,42% des voix, devançant l'UMP Françoise Prouvost (UMP) avec 27,28%. Deux autres listes se maintiennent au second tour : une DVD et le FN.

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