Européennes : "L'UE est en train de se construire contre la volonté des peuples", estime la tête de liste communiste Léon Deffontaines

Sur France Inter, la tête de liste du Parti communiste français évoque notamment le précédent sur le Traité constitutionnel européen en 2005 et plus récemment, le Ceta.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste français (PCF) aux élections européennes, vendredi 22 mars 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Pour Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste français (PCF) aux élections européennes, invité des "Vendredis de l'Europe" sur France Inter vendredi 22 mars, la construction européenne est "une fraude démocratique". Le candidat de 28 ans fait référence au "non" infligé par 54,67% des Français en 2005 au référendum sur le Traité constitutionnel européen (TCE). Par ce rejet, ils ont montré, selon lui, qu'ils "ne voulaient pas de cette Europe libérale et malheureusement, elle est revenue par la fenêtre"

En 2008, Nicolas Sarkozy est passé par une révision constitutionnelle devant le Congrès pour ratifier le traité de Lisbonne qui reprenait l'essentiel des mesures du TCE. Beaucoup de Français l'ont vécu comme une trahison. "L'Union européenne est en train de se construire contre la volonté des peuples. C'est une fraude démocratique, aujourd'hui, la construction européenne", a-t-il estimé. Pour autant, Léon Deffontaines ne souhaite pas "remettre en cause cette coopération régionale. Il faut construire une autre Europe", dit-il.

Le Ceta, symbole de la "fraude démocratique"

Le Ceta, l'accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada, qui vient d'être rejeté par le Sénat, est "l'exemple même de ce que j'entends par fraude démocratique". L'accord commercial "est à l'œuvre sur notre continent depuis plus de sept ans, pourtant, il n'avait jamais été ratifié par le Parlement", fait-il remarquer. C'était une "application provisoire, mais qui s'est étendue de manière très durable pendant plus de sept ans", a-t-il regretté.

Novice en politique, Léon Deffontaines se lance dans "le grand bain" des européennes. "Je viens d'une ville à Amiens qui a été marquée par les fermetures d'usines, les reculs des services publics. C'est aussi pour ça que je m'engage aux européennes. C'est pour m'adresser à celles et ceux qui sont victimes de ces politiques libérales européennes", a-t-il affirmé.

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