Pénurie de carburant : TotalEnergies invite les syndicats non-grévistes à une réunion de "concertation" mercredi

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La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), le 22 juillet 2021. (BAPTISTE ROMAN / HANS LUCAS / AFP)

Total précise que "si la CGT lève tous les blocages de sites avant mercredi midi, elle sera la bienvenue à cette réunion de dialogue." 

 

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé. 

Dans un communiqué, mardi 11 octobre, le groupe Total Energies a annoncé qu'il invitait les syndicats "représentatifs aux bornes du Socle Social Commun" et "qui ne participent pas au mouvement de grève actuel", à une réunion "de concertation et d'échanges", mercredi après-midi, dans un contexte de grave pénurie de carburants. "Si la CGT lève tous les blocages de sites avant mercredi midi, elle sera la bienvenue à cette réunion de dialogue", ajoute le groupe.

Une sixième raffinerie en grève. La raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique) rejoint le mouvement de grève, ont annoncé Presse océan (article pour les abonnés) et France Bleu Loire Océan mardi. La CGT et FO souhaitent que le mouvement démarre mercredi à 5 heures. "Aucune goutte ne sortira du site", a déclaré Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire de la CGT de cette raffinerie, auprès du quotidien nantais. Les salariés s'étaient déjà mis en grève au début du mouvement. Ils avaient prévu d'y participer une nouvelle fois à partir de vendredi. 

Elisabeth Borne annonce la réquisition du personnel d'Esso-ExxonMobil. La Première ministre a annoncé avoir demandé aux préfets d'engager, "comme le permet la loi", "la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts" d'Esso-ExxonMobil, mardi, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Les deux raffineries de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), ont voté la poursuite de la grève, à l'appel de FO et la CGT, malgré la signature, lundi, d'un accord salarial par deux organisations majoritaires à l'échelle du groupe Esso-ExxonMobil mais pas des raffineries, a précisé la CGT. 

Le gouvernement a appelé à lever "sans délai" les blocages des dépôts de carburants et a menacé d'"intervenir", selon les mots d'Olivier Véran, son porte-parole, mardi, sur RTL. "Nous ne laisserons pas le blocage perdurer", a aussi prévenu Clément Beaune, le ministre des Transports. Si la situation ne se débloque pas, "on prendra des mesures supplémentaires", a-t-il aussi averti.

 Une station-service sur trois touchée. Lundi soir, 29,4% des stations étaient en difficulté, a affirmé la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Selon le ministère, 44,8% des stations-services étaient concernées dans les Hauts-de-France, et 44% en Ile-de-France. 

Une réunion d'urgence à Matignon. Lors d'une réunion tardive à Matignon lundi soir, entre la Première ministre et quatre ministres concernés, le gouvernement a envisagé des "réquisitions" de salariés dans les raffineries. "Le gouvernement ne peut laisser le pays être bloqué", a expliqué l'entourage d'Elisabeth Borne.

Interdiction de remplir des jerricans. Tous les préfets vont recevoir l'instruction, mardi, d'interdire la vente et l'achat de carburant dans un récipient de type bidon ou jerrican, a appris franceinfo auprès du ministère de la Transition énergétique. "Ne faites pas de stocks, cela aggrave la situation", a déclaré la ministre Agnès Pannier-Runacher.