Les grévistes de la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher attendent "la cavalerie lourde"
"On se doutait bien qu'avec tous les blocages dans la zone industrielle le gouvernement allait nous envoyer la cavalerie lourde", explique Philippe Couette, délégué CGT à la raffinerie qui pourrait appeler en renfort les collègues du port, eux aussi mobilisés. "Quand les copains dockers se mettent en marche, c'est impressionnant, on va peut-être les contacter pour qu'ils viennent nous donner un petit coup de main." Pour autant, l'intervention des forces de l'ordre ne permettra pas l'approvisionnement des stations-services vides. Une raffinerie mise à l'arrêt demande plusieurs jours pour être remise en route.
Les balais de voitures et les files d'attente de plus d'un kilomètre devant les rares pompes encore approvisionnées devraient donc se poursuivre ce lundi. Hier soir, des policiers municipaux havrais devaient même gérer la circulation et surtout la mauvaise humeur des automobilistes : "Les gens en viennent aux mains , raconte un gardien de la paix. Certains se sont battus, ils deviennent fous."
Désormais plus de 10% des stations-services sont en rupture totale ou partielle d'essence en France et particulièrement dans le Nord-Ouest. Cinq des cents plus gros dépôts d'essence sont bloqués et trois raffineries sont à l'arrêt dans le pays. Manuel Valls, le Premier ministre et Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat en charge des Transports ont donc prévenu d'une même voix hier soir : les évacuations de sites bloqués vont continuer ce lundi matin.
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