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Policiers renvoyés en correctionnelle pour violences : "Les policiers ont simplement répondu à des agressions qu'ils subissaient", estime le syndicat Alliance

Deux policiers sont renvoyés en correctionnelle après des violences en marge des manifestations des "gilets jaunes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des policiers déployés dans les rues de Paris le 5 janvier 2019, pendant un rassemblement de "gilets jaunes". (ZAKARIA ABDELKAFI / AFP)

"Il ne faut pas inverser la réalité du terrain. Ce ne sont pas les policiers qui ont agressé les gens. Les policiers ont simplement répondu à des agressions qu'ils subissaient", a estimé Benoît Barret, secrétaire national adjoint du syndicat Alliance police, vendredi 8 novembre, sur franceinfo.

Le parquet de Paris a annoncé hier que deux agents seront renvoyés en correctionnelle, après des violences pendant la manifestation des "gilets jaunes" du 1er mai. L'un des policiers sera jugé pour avoir giflé un "gilet jaune", l'autre est accusé d'avoir jeté un pavé sur des manifestants. Les deux scènes ont été filmées et diffusées sur internet. Les fonctionnaires devront répondre de "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique".

Lorsque vous êtes une trentaine de policiers, face à 200 personnes, où vous prenez des cocktails molotov, des billes d'acier, à coup de fronde, j'aimerais savoir, tous ces donneurs de leçons, comment ils feraient

Benoît Barret, syndicat Alliance police

à franceinfo

"C'est une première, on sera extrêmement attentif sur la suite. Ce n'est pas parce que les collègues sont renvoyés qu'ils vont être condamnés. Le policier, il a tout de même droit, comme tout citoyen, à la présomption d'innocence", tempère Benoît Barret. Il rappelle également que jusqu'à présent, sur les 212 enquêtes de suspicions de 'violences présumées' de policiers, 54 procédures ont été classées sans suite.

"Ce ne sont pas les policiers qui sont violents, estime-t-il. Les policiers, simplement, ils adoptent la force légitime face à des agressions [...] C'est tellement plus simple de se poser tranquillement sur un siège, de regarder une vidéo et de se dire 'il ne fallait pas faire comme ça', mais ce n'est pas ça la réalité".

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