Réforme des retraites : le tourisme fortement impacté par les manifestations

La Tour Eiffel a fermé ses portes, mardi 28 mars. Pour les professionnels du tourisme, la facture du mouvement de grève est salée. Un restaurant de la capitale a enregistré sa pire journée du mois de mars. À l’intérieur, les tables sont désespérément vides et l’équipe a sa mine des mauvais jours. Le patron, Philippe Baranes, s’inquiète et pioche dans sa trésorerie. "Depuis le mois de janvier, on n'a pas un mois normal d’activité. […] On ne sait pas comment on va pouvoir tenir", regrette le gérant. Les grèves, le télétravail et le climat anxiogène font fuir les clients. 

71 annulations en un mois

Un hôtel parisien ne s’en sort pas mieux. Ses habitués viennent pour le travail et ce sont les premiers qui annulent. "Globalement, la clientèle affaire ne peut pas se déplacer. Malheureusement pour les hôtels, les chambres annulées sont définitivement perdues", regrette le gérant Aldric Duval. En un mois, ce dernier a compté 71 annulations, en raison de la grève des transports et du climat délétère. Quand il fait ses comptes dans cet établissement, le patron estime perdre plus de mille euros par jour.