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Les falaises d'Etretat et les Calanques dans le top 10 mondial des lieux à ne pas visiter, selon un guide qui dénonce la surfréquentation touristique

Le site spécialisé "Fodor's Travel" publie comme chaque année sa "No List", son top 10 des lieux à éviter à cause de la surfréquentation touristique et des menaces sur l'environnement. Parmi eux, on retrouve deux sites français : les falaises d'Etretat en Normandie et les calanques dans les Bouches-du-Rhône.
Article rédigé par franceinfo - Guillaume Farriol
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
De nombreux touristes se pressent chaque jour sur les falaises d'Etretat. (LP/ AUR?LIE AUDUREAU / MAXPPP)

Deux haut lieux du tourisme français épinglés dans un guide touristique : les Calanques autour de Marseille, de la Ciotat ou de Cassis, mais aussi les falaises d'Etretat. Comme chaque année, le site "Fodor's Travel" établit son top 10 des lieux touristique à éviter en raison de la surfréquentation. Ce guide invite ainsi les touristes à préserver l'environnement. 

Dès le mois de février, avec les premiers rayons de soleil, Etretat est envahi par les touristes. Chaque année, un million de visiteurs se pressent vers ce haut lieu du tourisme français. Une forte fréquentation au grand dam de Shaï Malet, la co-présidente de l'association Etretat demain. Elle lutte pour la préservation du site. "L'hyper-tourisme est extrêmement néfaste. On voit que les sentiers sont complétement sur piétinés, par endroit cela se creuse. Cela créé des éboulements qui sont de plus en plus fréquents."

Opération "démarketing"

Aujourd'hui, les effets sont déjà visibles sur les falaises d'Etretat avec l'érosion du littoral : il recule de 20 centimètres par an. Shaï Malet demande donc aux autorités d'installer des quotas de visiteurs :"Il faut une jauge de 5 000 véhicules par jour. C'est le maximum pour que l'on puisse profiter d'Etretat."

Dans les Calanques des Bouches-du-Rhône, cette proposition des quotas a déjà été mise en application depuis l'été 2022. Dans la calanque de Sugiton, seulement 400 visiteurs sont autorisés chaque jour. Après l'instauration de ces quotas, les effets sont déjà visibles : "On a retrouvé des petites pouces, on a retrouvé un sol qui pouvait montrer qu'il avait été moins utilisé", se félicite Gaëlle Berthaud, directrice du parc national des calanques. "Si on n'agissait pas cette calanque allait perdre toute sa valeur environnementale malgré sa grande qualité paysagère."

Ces quotas ont été accompagnés d'une opération de "démarketing" en ligne pour décourager les touristes de venir. On peut ainsi lire sur le site officiel des Calanques : "Peu de plages, dénuées d'équipements, souvent difficiles d'accès et prises d'assaut durant l'été."

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