Organisation du travail : "Le sujet de la semaine des quatre jours va venir", estime Laurent Berger (CFDT)
Laurent Berger publie un livre, Du mépris à la colère (Seuil), qui sortira le 19 mai. Le patron de la CFDT a rendez-vous avec la Première ministre, Elisabeth Borne, mardi 16 mai au soir. Quelle est la ligne de la CFDT ? "Cela ne sera pas comme avant. Il y a un ressentiment, une colère dans le monde du travail. [Un] sentiment d'avoir été maltraité [...]. D'abord on va lui parler des retraites, en lui disant qu'il y a un nouveau rendez-vous à l'Assemblée nationale le 8 juin. [...] On va lui dire : 'Il faut aussi réparer ce que vous avez un peu abîmé dans le monde du travail", explique Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, invité des "4 Vérités" de France 2, mardi 16 mai.
"Quand vous êtes syndicalistes, vous êtes prêts à avancer sur les salaires"
La CFDT est-elle prête à avancer sur de nouveaux dossiers ? "Quand vous êtes syndicalistes, vous êtes prêts à avancer sur les salaires, il y a un problème salarial [...], il y a un problème de conditions de travail, d'organisation du travail, des problèmes de protection sociale [...], on va faire des propositions extrêmement concrètes", assure le patron de la CFDT.
De son côté, la CGT demande l'indexation des salaires sur l'inflation. "On ne va pas faire comme la CGT, sinon on serait à la CGT. [...] Dans les branches [...] on va demander [à ce] qu'il y ait une conditionnalité des aides publiques. Il y a des aides qui sont versées aux entreprises pour les aider à créer de l'emploi, il faut que ce soit conditionné au fait qu'il n'y ait aucune branche qui soit en dessous du SMIC. Aujourd'hui, il y en a 151", détaille Laurent Berger.
Et sur la semaine des quatre jours ? "Il faut mettre dans les entreprises l'organisation du travail comme un sujet de négociation obligatoire. [...] Dans ce cadre-là, le sujet des quatre jours va venir", estime Laurent Berger qui "croit que ce serait une erreur d'en faire un débat un peu idéologique". "Cela peut-être très intéressant dans certaines entreprises, [il] faut le pousser, le négocier, dans d'autres cela sera d'autres systèmes d'organisation du travail qu'il faudra mettre en place", précise-t-il.
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