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Rocard préconise une retraite à 65 ans et une réduction du temps de travail

L'ancien Premier ministre socialiste, qui vient de publier un livre intitulé "La gauche n'a plus droit à l'erreur", livre son diagnostic sur l'économie française dans un entretien au "JDD".

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien Premier ministre Michel Rocard, le 22 novembre 2012 à Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"Il y a le feu" pour Michel Rocard, qui livre un diagnotic sans concessions sur l'économie française et européenne dans une interview publiée dimanche 27 janvier dans le Journal du Dimanche. L'ancien Premier ministre socialiste plaide notamment pour une réduction du temps de travail.

"Regardez où en sont les moteurs de la croissance. La consommation est en panne à cause du chômage, l'investissement aussi puisque les perspectives sont nulles, les exportations sont en berne car l'Europe est en récession et la dépense publique est contrainte par l'objectif de réduire les déficits", explique Michel Rocard, 82 ans.

Réduire le temps de travail pour faire baisser le chômage

Pour l'ancien chef du gouvernement (1988-1991), les Européens doivent se laisser davantage de temps pour réduire la dette, sous peine d'étouffer la croissance. Soulignant que la baisse du chômage est "la première des urgences". "Comme nous n'avons pas de croissance économique, la seule façon d'y parvenir est de réduire le temps de travail".

"En France, les salariés travaillent en moyenne 36,5 heures par semaine, contre moins de 33 heures en Allemagne et moins de 31 aux Etats-Unis", souligne Michel Rocard, préconisant la négociation pour faire baisser ce chiffre. L'ancien Premier ministre souligne d'ailleurs la "formidable innovation" qu'a représenté l'accord sur le marché du travail du 11 janvier.

Michel Rocard, qui vient de publier avec l'économiste socialiste Pierre Larroutourou un livre intitulé La gauche n'a plus droit à l'erreur (Flammarion), évoque aussi le sujet des retraites, préconisant un recul de l'âge de départ à 65 ans, tout en soulignant que "le vrai calcul se fonde sur la durée de cotisations, pas sur un droit lié à un âge borné et inutile".

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