Réforme des retraites : des milliers de manifestants dans plusieurs villes de France, 217 interpellations à Paris après des heurts

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Des pompiers s'activent pour éteindre un feu près de la place de la Concorde, à Paris, le 16 mars 2023. (THOMAS SAMSON / AFP)
Des incidents ont éclaté en marge de certains rassemblements, comme à Rennes, Nantes ou Marseille.

Ce qu'il faut savoir

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Alors qu'environ 6 000 opposants à la réforme des retraites se sont rassemblés près de l'Assemblée nationale à Paris, en fin d'après-midi, jeudi 16 mars, des heurts ont éclaté dans le quartier de la Concorde, dans la soirée. Selon un bilan communiqué par une source policière à franceinfo, vers 23h30, 217 personnes ont été interpellées dans la soirée. Des appels à des rassemblements ont été lancés jeudi soir dans plusieurs villes de France, après l'utilisation du 49.3. Des mobilisations ont eu lieu à Marseille, Dijon, Nantes, Caen, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Grenoble, Bourges, Toulouse ou encore Nice, dont certaines ont été émaillées de violences. Suivez notre direct.

Gérald Darmanin demande des "mesures renforcées de protection" pour les élus de la majorité. Dans un courrier adressé au préfet de police de Paris, à la préfète de police des Bouches-du-Rhône, mais aussi au directeur de la police nationale et au directeur de la gendarmerie nationale, Gérald Darmanin a demandé à ce que des "mesures renforcées de protection des élus" soient mises en place dans les jours à venir.

"Le compte n'y était pas", défend Elisabeth Borne. Après avoir utilisé l'article 49.3 sur la réforme des retraites, Elisabeth Borne s'explique. La Première ministre a assuré sur TF1 avoir "tout mis en œuvre" pour aller au vote sur les conclusions élaborées par les parlementaires en commission mixte paritaire (CMP). "Le compte n'y était pas. (…) C'est une décision collective en constatant qu'on ne pouvait pas jouer l'avenir d'une réforme essentielle en spéculant sur d'éventuels changements de position de députés d'opposition", a déclaré Elisabeth Borne, "très choquée" par les huées de l'opposition à l'Assemblée nationale.

Une nouvelle journée de mobilisation jeudi 23 mars. L'intersyndicale, réunie dans la soirée du jeudi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), au siège de la CGT, a appelé à poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites, d'abord au travers de "rassemblements syndicaux de proximité" ce week-end, puis avec "une grande journée de grèves et de manifestations le jeudi 23 mars".

Plusieurs motions de censure annoncées. Marine Le Pen a annoncé qu'elle déposerait une motion de censure contre le gouvernement après l'utilisation du 49.3 par Elisabeth Borne, en considérant que cette dernière "ne peut pas rester" à Matignon. "C'est un constat d'échec total" pour Emmanuel Macron, a ajouté la présidente du groupe Rassemblement national. "Nous sommes dans un basculement autoritaire", a quant à elle estimé Mathilde Panot. Pour la patronne des députés La France insoumise à l'Assemblée, "rien n'est fini". Elle assure qu'elle ira "avec d'autres groupes déposer une motion de censure".