Réforme des retraites : Sophie Binet, la nouvelle dirigeante de la CGT, confirme sa présence à Matignon "pour exiger le retrait"

Celle qui succède à Philippe Martinez a promis que l'intersyndicale serait "unie" pour rencontrer la Première ministre Elisabeth Borne mercredi.

La nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, donne un discours lors du 53e congrès du syndicat, le 31 mars 2023 à Cournon-d\'Auvergne (Puy-de-Dôme).
La nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, donne un discours lors du 53e congrès du syndicat, le 31 mars 2023 à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme). (JEFF PACHOUD / AFP)
Ce qu'il faut savoir

La CGT répond présente. La nouvelle dirigeante du syndicat, Sophie Binet, a confirmé vendredi 31 mars sa présence à Matignon pour le rendez-vous proposé par Elisabeth Borne à l'intersyndicale. La Première ministre rencontrera mercredi l'intersyndicale "unie", "pour exiger le retrait" de la réforme des retraites, affirme la secrétaire générale de la CGT, élue vendredi matin, qui succède donc à Philippe Martinez. Ce direct est terminé. 

Elisabeth Borne veut faire "un tour d'horizon". "Personne n'interdira à personne de parler de quoi que ce soit." Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, s'est exprimé au sujet de l'ordre du jour de cette rencontre. "La Première ministre a invité l'intersyndicale pour faire un tour d'horizon de tous les sujets, évidemment le sujet des retraites qui est au cœur de l'actualité, mais aussi d'autres sujets", a-t-il déclaré sur Europe 1.

LFI et le PCF déclinent l'invitation. Les élus de La France insoumise (LFI) et les communistes ont décidé de ne pas se rendre lundi à Matignon, où Elisabeth Borne souhaitait également les recevoir. "C'est à l'Elysée que tout se décide malheureusement", a justifié Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste.

Un "cortège républicain" jusqu'à l'Elysée. Plutôt que ce rendez-vous à Matignon, les parlementaires communistes sont à l'initiative d'un "cortège républicain" qui marchera de l'Assemblée à l'Elysée mardi matin, pour "remettre, en main propre, un courrier au président de la République" demandant le retrait de la réforme des retraites. 

Des manifestations contre les violences policières. Des rassemblements ont eu lieu jeudi soir devant les préfectures de plusieurs villes de France, "contre la répression à Sainte-Soline" et de manière plus générale contre "les violences policières", notamment lors des manifestations contre la réforme des retraites.

Une circulation qui s'améliore à la SCNF. La SNCF prévoit vendredi une amélioration de la circulation de ses trains, avec un trafic "quasi normal" pour les TGV Inoui, Ouigo, Thalys et Eurostar ainsi que pour les TER, et 80% de ses Intercités en circulation de jour comme de nuit.

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #RETRAITES

22h58 : La CGT a dit oui. La nouvelle dirigeante du syndicat, Sophie Binet, a confirmé sa présence à Matignon pour le rendez-vous proposé par Elisabeth Borne aux syndicats.

17h54 : Elle ne rouvrira pas avant la rentrée. La présidence de l'université Bordeaux-Victoire estime que l'établissement ne pourra pas rouvrir au public avant le mois de septembre, à cause des dégâts provoqués lors de l'occupation de l'université, rapporte France Bleu Gironde. A l'intérieur, des vitres ont été cassées et des amphithéâtres tagués. La faculté annonce par ailleurs avoir porté plainte contre X.

17h47 : La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit dans les aéroports. La direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 20% de leurs vols lundi et mardi dans certains aéroports. Ces annulations préventives concerneront 20% des vols à Marseille-Provence et à Bordeaux. Paris-Orly sera également touché dans la même proportion mardi, a précisé la DGAC dans un communiqué.

16h18 : Selon le collectif, ces plaintes ont été déposées pour "atteinte arbitraire à la liberté individuelle" et "entrave à la liberté de manifester". Dans leur communiqué, les avocats estiment que leurs clients ont été victimes d'arrestations et de détention arbitraires "visant à les dissuader d'exercer leur droit de manifester et à casser le mouvement social."

16h13 : Un collectif d'avocats annonce le dépôt de "plus de cent plaintes" de clients arrêtés lors des manifestations contre la réforme des retraites.

14h37 : La présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, appelle Emmanuel Macron à sortir de son "isolement politique", et à accepter "la pause" que réclame l'intersyndicale, dans une lettre ouverte publiée dans Le Monde. La présidente des Régions de France, à qui beaucoup prêtent des intentions présidentielles, explique lui écrire "depuis cette France qui n'en peut plus, cette France éloignée du pouvoir central, à la périphérie de l'espoir, de la résignation et de la colère".

13h50 : C'est l'heure de notre best-of, voici les contenus à ne pas manquer :

• Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a annoncé le report temporaire de sa réforme judiciaire, après plusieurs semaines de contestation. Mais le risque d'une concentration inédite des pouvoirs plane toujours.

• Votre département est-il l'un des plus chers de France ? Notre journaliste Théo Uhart vous propose de le vérifier dans cette carte interactive.

• Avant la réunion à Matignon, nos journalistes Alice Galopin et Thibaud Le Meneec vous résument les positions défendues par le gouvernement et les syndicats.

11h57 : "Je suis à l'écoute et je me réjouis que l'intersyndicale réponde à mon invitation", répond Elisabeth Borne, en déplacement à La Machine (Nièvre). Elle "déplore" en revanche "le refus du dialogue" de La France insoumise et du Parti communiste, qui n'iront pas à Matignon.

11h52 : Action en cours à la gare Montparnasse #ReformeDesRetraites https://t.co/5L12XsgYt8

11h52 : Dans le TGV depuis Bordeaux direction Paris, on nous annonce du retard suite a la présence de manifestants sur les voies

11h51 : Des opposants à la réforme se sont introduits sur les voies de la gare Montparnasse à Paris. Un commentateur signale des retards.

11h34 : "Je tiens à saluer tous les camarades, toutes les professions, qui sont en grève et qui ne lâcheront rien jusqu'au retrait de cette réforme des retraites", a lancé Sophie Binet à la tribune à Clermont-Ferrand, promettant un "raz-de-marée" jeudi prochain pour la prochaine journée de manifestations.

11h34 : La nouvelle dirigeante de la CGT confirme la présence de son syndicat mercredi à Matignon. La place de la CGT dans l'intersyndicale était un des enjeux de son congrès, une partie des militants désapprouvant le rapprochement avec la CFDT.

11h34 : #CGT L'intersyndicale "unie" rencontrera Elisabeth Borne mercredi "pour exiger le retrait" de la réforme, affirme la nouvelle secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.

10h49 : Le Medef sera reçu par Elisabeth Borne mercredi, comme les syndicats, a annoncé son président Geoffroy Roux de Bézieux sur RMC. "Qu'on parle de retraites ou qu'on parle de travail, les employeurs ont un avis sur la question", a-t-il estimé, réitérant son soutien à la réforme.

10h30 : "La charrue a été mise avant les bœufs, il fallait parler travail avant de parler retraites".

Reste qu'en face, les partenaires sociaux ne sont pas prêts à abandonner de sitôt le dossier des retraites. "Si c'est pour parler d'autre chose que des retraites, alors on donne le signal qu'on a tourné la page des retraites, et qu'on a accepté cette loi", défend Cyril Chabanier, président de la CFTC.

10h29 : Le projet de loi travail, dont le gouvernement vise un examen au Parlement "d'ici l'été", devrait reprendre plusieurs mesures chères aux partenaires sociaux, comme le compte épargne-temps universel ou le développement des services de la petite enfance. "Pourquoi les syndicats passeraient-ils à côté d'une grande loi travail alors qu'ils y ont intérêt ?", s'interroge un député de la majorité.

10h29 : Comment tourner la page de la réforme des retraites ? Pour tenter de le faire, l'exécutif planche sur une nouvelle loi sur le travail. Compte épargne-temps, usure professionnelle, expérimentation de la semaine de quatre jours... On vous dévoile les contours de ce texte avec Thibaud Le Meneec.



(EMMANUEL DUNAND / AFP)

09h56 : 🔴🗣️ Yannick Jadot appelle Gérald Darmanin à démissionner. "Il est dans le mensonge permanent." "Il n’est pas à la hauteur de la crédibilité que doit avoir un ministre de l’Intérieur pour garantir les libertés publiques.”➡️ Plus d'infos : https://t.co/HFKkhFMjgW https://t.co/awMP8x2e8q

11h23 : "Gérald Darmanin doit quitter ses fonctions, parce qu'il n'est pas à la hauteur de la crédibilité que doit avoir un ministre de l'Intérieur pour garantir les libertés publiques dans notre pays. (...) Il est dans le mensonge permanent."

Sur franceinfo, l'écologiste Yannick Jadot appelle Gérald Darmanin à la démission. Il lui reproche d'avoir menti à plusieurs reprises sur le maintien de l'ordre : "Il vient de se faire reprendre par le Conseil d'Etat parce qu'il avait annoncé que participer à une manifestation interdite était un délit", relève-t-il notamment - en réalité, la déclaration contestée du ministre portait sur les manifestations non-déclarées.

08h41 : 🔴🗣 « Sur les 1200 €, on n'a pas été bons. On a été maladroits et on aurait dû dire : "on s'est trompé" »@KARLOLIVE assure pourtant que les Français "accepteraient de travailler plus". #Les4V #ReformeDesRetraites https://t.co/utaJ7KAlTA

08h41 : "Sur les 1200 €, on n'a pas été bons", estime sur France 2 le député Renaissance Karl Olive au sujet des débats au sujet de la pension minimale prévue par la réforme. Nous vous avions expliqué pourquoi elle n'atteindrait pas 1 200 euros pour tous et le flou entretenu par le gouvernement à ce sujet. "On a été maladroits et on aurait dû dire 'On s'est trompés'", juge Karl Olive, pour qui ce discours a éclipsé une revalorisation bien réelle de certaines pensions.

08h58 : Le mouvement de contestation de la réforme des retraites se poursuit aussi dans certaines universités. Cette nuit, la police a évacué le campus Victoire de l'Université de Bordeaux, occupé depuis dix jours, rapporte France Bleu Gironde. "L'occupation était considérée comme illégale et dangereuse", justifie la préfecture.

08h25 : Le ministre du Travail Olivier Dussopt reste flou, sur Europe 1, sur ce qui sera réellement sur la table lors de la réunion entre Elisabeth Borne et les syndicats, la semaine prochaine : les convives évoqueront videmment le sujet des retraites, mais aussi d'autres sujets". Alice Galopin et Thibaud Le Meneec vous résument les positions des uns et des autres en amont.

08h24 : Pascale Régnault-Dubois, qui dirige les CRS, dénonce sur RTL la violence que subissent ses compagnies lors de manifestations. Depuis le début du mouvement social, 600 d'entre eux ont été légèrement blessés, affirme-t-elle, c'est-à-dire "contusionnés, très souvent [par] des projectiles". Elle compte également "23 blessés plus graves".

08h09 : La réforme des retraites est aussi le sujet mis en avant par Libération, qui s'attaque à Marine Le Pen. Son parti "fait mine de soutenir le mouvement de contestation" et ne fait pas "la moindre proposition sérieuse sur le fond", juge le quotidien, mais l'extrême droite reste le principal bénéficiaire de cette séquence dans les sondages.

08h08 : Mais d'autres journaux lisent avant tout ce "plan eau" et le déplacement d'Emmanuel Macron dans les Hautes-Alpes hier comme une tentative de sortir des débats sur la réforme des retraites. "Le plan eau n'est-il qu'une simple goutte dans l'océan d'immobilisme qui attend le gouvernement ?" s'interroge cependant l'éditorialiste du Figaro.








07h12 : Si la plupart des rassemblements se sont achevés dans le calme, les images d'hier soir montrent quelques dégradations et des tirs de lacrymogènes à Nantes et Marseille ainsi qu'à Paris (d'où viennent les photos ci-dessous), où des petits groupes ont continué de manifester dans les rues après la dispersion du rassemblement place de l'Hôtel de ville.






(Pascal Sonnet / Hans Lucas / AFP)








(Jan Schmidt-Whitley/ Le Pictorium/ MAXPPP)

(JEANNE ACCORSINI / SIPA)





(Noemie Coissac / Hans Lucas / AFP)

06h50 : Des manifestations ont rassemblé parfois des centaines, parfois des milliers de personnes devant plusieurs préfectures hier soir, au nom de la dénonciation des violences des forces de l'ordre. Voici des images des cortèges à Lille, Nantes et Marseille.



(PHILIPPE PAUCHET / LA VOIX DU NORD / MAXPPP)



(Maylis Rolland / Hans Lucas / AFP)



(GILLES BADER / LA PROVENCE / MAXPPP)