Publicités déguisées à destination des enfants : l'UFC-Que Choisir porte plainte contre McDonald's France
L'association de consommateurs dénonce des "messages publicitaires cachés" sur internet. Selon elle, l'entreprise fait notamment appel à des influenceurs pour toucher les plus jeunes.
L'UFC-Que Choisir annonce mercredi 12 octobre déposer plainte pour "pratiques commerciales trompeuses" contre McDonald's France, après avoir repéré sur les réseaux sociaux, dont YouTube, des partenariats qui ne disent pas leur nom avec de très jeunes influenceurs. Dans un communiqué, l'association affirme que l'entreprise "fait discrètement appel au renfort de jeunes influenceurs pour inciter leurs communautés constituées d’enfants" à consommer des produits McDonald's.
Des vidéos Youtube au centre des critiques
L'association de consommateurs explique ainsi avoir repéré des vidéos YouTube s'amusant à reproduire un restaurant McDonald's à la maison, "munis d'impeccables emballages estampillés McDo". D'autres vidéos les mettent en scène en train de déballer "des colis surprises dont ils ne manquent pas de détailler les jouets à retrouver dans les Happy Meal". "Le tout sans mentionner l'existence d'un partenariat", s'insurge l'UFC-Que Choisir. "La perfidie d’un tel manque de transparence s’accroît si la communauté ciblée est composée d’enfants, moins armés que les adultes face à des messages publicitaires cachés."
L'UFC Que-Choisir rappelle que le fait de dissimuler la nature publicitaire d'un message est une pratique commerciale trompeuse et que depuis 2010, les placements de produits sont proscrits dans les programmes télévisés destinés aux enfants. Elle déplore en revanche que "les réseaux sociaux s'apparentent à un no man's land juridique qui profite à l'autorégulation". L'association de consommateurs dénonce également la posture de McDonald's qui "affiche sa collaboration à 'l’EU Pledge', initiative européenne d’autorégulation dont les participants s’engagent à ne placer aucune publicité pour des aliments dans les programmes destinés aux jeunes enfants" mais qui s'écarte donc "de cette ligne de conduite sur les réseaux sociaux".
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