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L'hebdomadaire satirique accuse les services de renseignements d'espionner les ordinateurs à distance

Le Canard Enchaîné affirme dans sa dernière édition publiée mercredi que la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) se connecte à distance à des ordinateurs privés pour espionner leur contenu sans autorisation.Le journal cite un "hacker de la DCRI" qui explique le déroulement de la procédure.
Article rédigé par France2.fr
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La une du Canard Enchaîné du 24 novembre 2010

Le Canard Enchaîné affirme dans sa dernière édition publiée mercredi que la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) se connecte à distance à des ordinateurs privés pour espionner leur contenu sans autorisation.

Le journal cite un "hacker de la DCRI" qui explique le déroulement de la procédure.

Selon lui, ces surveillances sont menées "en off, directement avec un opérateur. On lui demande gentiment l'adresse informatique de l'ordinateur à ausculter. Et on se branche... Personne n'en sait rien".

"Un courriel envoyé ? Un site consulté ? Un article rédigé ? Un simple logiciel espion permet de tout consulter en temps réél", écrit le journal.

"Tout cela est très simple", résume un officier de la DCRI, "il suffit de se connecter sur le flux d'internet. (...) C'est moins contraignant juridiquement". Comprenez, pas besoin de l'autorisation de la Commission nationale des interceptions de sécurité (CNIS), qui a accordé l'an passé 5.000 interceptions informatiques, selon le Canard.

A plusieurs reprises, au cours des dernières semaines, le Canard Enchaîné a mis en cause la DCRI, accusant notamment son directeur Bernard Squarcini de piloter des opérations illégales de surveillance de journalistes. "Affirmation grotesque", avait répondu .

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