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Journaliste français porté disparu en Colombie : ce que l'on sait

Pas de nouvelles du reporter Roméo Langlois depuis l'embuscade dans laquelle il a disparu samedi dans le département de la Caqueta. Ce spécialiste des Farc pourrait être entre leurs mains dans la jungle.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Qui sont les éventuels ravisseurs du Français ? "Les Farc", a déclaré dès hier le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Pourtant, ce n'est pas précisément à la guérilla marxiste que Roméo Langlois s'intéressait cette fois, mais à une opération antidrogue que menaient les forces aéronavales colombiennes. Trafiquants et guérilleros sont certes parfois les mêmes dans la région puisque c'est la culture de la coca essentiellement qui finance la guérilla, mais sans confirmation ni revendication, le doute subsiste. Doute balayée cependant par le ministre colombien de la Défense qui a lancé hier soir un appel aux Forces armées révolutionnaires colombiennes. "Si elles le détiennent ", a-t-il ajouté. Plus prudent ce matin, Alain Juppé convient que le journaliste est vraisemblablement otage, mais qu'on ne dispose d'"aucune certitude absolue ". 

Que s'est-il passé lors de l'embuscade ? "Les balles pleuvaient sur nous et nous avons vu le journaliste français touché au bras gauche ", a raconté à la presse locale un des soldats survivants. Quand le groupe a été pris à partie, cinq militaires ont été tués, huit blessés, et cinq ont été portés disparus avant d'être finalement retrouvés vivants. Pendant l'attaque, le reporter aurait enlevé son casque et son gilet pare-balles pour montrer que lui n'était pas soldat. Il pourrait être désormais dans la forêt. Il a laissé derrière lui ses caméras et affaires personnelles. Elles ont été remises à son collègue, le journaliste italien Simone Bruno, qui participait aussi au tournage de ce reportage. 

Les circonstances de cette attaque. Roméo Langlois est un journaliste free-lance qui habite en Colombie depuis plusieurs années. La troupe antidrogue qu'il suivait pour France 24, venait de démanteler cinq laboratoires de fabrication de cocaïne capables de produire deux tonnes par semaine. Elle était censé en détruire un nouveau lors d'une opération à l'aube menée par hélicoptère. C'est à l'atterrissage de l'appareil que le groupe aurait été reçu par des tirs. 

Que peuvent en attendre les Farc si elles détiennent bien le Français ? Elles pourraient s'en servir pour "couvrir leur retraite ou se prémunir contre les bombardements de l'aviation colombienne ", envisage Michel taille, le correspondant de Libération à Bogota. Les Farc ont officiellement renoncé aux enlèvements cette années, mais sur le terrain, les rapts continuent. 

 

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