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i-Télé : pas de directs durant le week-end de Noël faute de journalistes

Après des départs massifs, la rédaction est trop réduite pour assurer l'antenne, samedi 24 et dimanche 25 décembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une caméra de la chaîne d'information en continu, i-Télé, à Paris, le 14 septembre 2014. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Des rediffusions en boucle. Après le départ de plus de 90 salariés, la chaîne d'information i-Télé ne pourra pas assurer le direct ce week-end de Noël, selon une information du site Les Jours (article payant) confirmée par le groupe Canal+. La situation devrait être la même le week-end du 31 décembre et du 1er janvier.

Les candidats au départ avaient jusqu'à vendredi pour bénéficier du plan proposé par la direction après la grève historique de 31 jours qui a paralysé la chaîne en octobre et novembre. Selon le dernier décompte du compte Twitter des grévistes d'i-Télé, 94 salariés ont officialisé leur départ dans une rédaction qui comptait 120 journalistes avant la grève. La direction n'a pas fourni de chiffres précis.

Dans l'attente de recrutements

Parmi les dernières annonces de départ, la journaliste politique Camille Langlade a dit sur Twitter qu'elle partait pour BFMTV.

Si les annonces de départ ont été nombreuses, les annonces d'embauches l'ont été bien moins, selon Les Jours, qui affirme que moins d'une dizaine d'embauches ont eu lieu depuis le début de la crise. La semaine dernière, la chaîne d'info annonçait la nomination de l'un de ses anciens cadres, le journaliste Thomas Bauder, en tant que directeur délégué à l'information. Cette nomination était l'une des rares concessions accordées par la direction à l'issue de la grève.

Le directeur de la chaîne Serge Nedjar, proche du patron du groupe Canal+ Vincent Bolloré, s'était engagé auprès du CSA à remplacer d'ici la fin de l'année tous les partants, point sur lequel le régulateur avait dit qu'il serait vigilant. Le CSA attendait également la mise en place d'un comité éthique, annoncé par la chaîne mardi mais dont la composition (deux des trois membres appartiennent au comité d'éthique de Canal+) n'a pas convaincu le régulateur.

Le CSA, qui avait reproché à l'émission de l'animateur controversé Jean-Marc Morandini des "manquements aux exigences d'honnêteté et de rigueur", devrait également regarder de près la reprise de "Morandini Live", prévue à la rentrée, en même temps que le lancement de CNews, nouvelle appellation de la chaîne.

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