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Le nombre de demandeurs d'emploi a baissé en France en juin, mais le chômage de longue durée s'installe

Le nombre des demandeurs d'emploi dans la catégorie A (recherchant tout type d'emploi) a diminué de 8600 (- 0,3 %) en juin en métropole, à 2.691.600, après une augmentation de 0,8 % en mai.Dans le même temps, on constate une progression des inscriptions à Pôle emploi des plus de 50 ans et une hausse du chômage de longue durée.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Demandeurs d'emploi en entretien (AFP - PHILIPPE MERLE)

Le nombre des demandeurs d'emploi dans la catégorie A (recherchant tout type d'emploi) a diminué de 8600 (- 0,3 %) en juin en métropole, à 2.691.600, après une augmentation de 0,8 % en mai.

Dans le même temps, on constate une progression des inscriptions à Pôle emploi des plus de 50 ans et une hausse du chômage de longue durée.

Chez les plus de 50 ans, le chômage s'est accru au contraire de 1,7 % en catégorie A (+19,1% sur un an) et de 1,4 % pour les trois principales catégories (+17,9 % sur un an). Statistiquement, les personnes de plus de 50 ans trouvent moins facilement un travail.

Le nombre de chômeurs de longue durée - inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus - a augmenté de 0,9% en juin pour les catégories A, B, C avec une hausse qui reste massive sur un an (+ 29,1%). En incluant les DOM, plus de 1,5 million de demandeurs d'emploi pointent depuis un an ou plus.

Le chômage de longue durée vient compliquer la tâche de Pôle emploi, qui traite déjà quelque 4,6 millions de dossiers au total. A noter que certains ne sont pas comptés comme demandeurs d'emploi car ils sont dispensés de recherche, en formation ou en cours de reclassement.

En outre, il faut tenir compte des demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C): leur nombre augmente de 0,4% en variation mensuelle en juin (+15.600 personnes), comme en mai, pour une hausse de 9,3% d'une année sur l'autre.

Chez les jeunes de moins de 25 ans, le nombre de chômeurs a baissé de 1,4 % en catégorie A par rapport à mai, pour ne plus afficher qu'une hausse de 0,1 % sur un an.
Pour les catégories A, B et C, le chômage des jeunes recule de 0,7% sur un mois mais augmente encore de 2,6% sur un an.

Réactions
"Il y a du mieux, on s'en réjouit, on ne baisse pas les bras, on continue", a déclaré la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. Le marché du travail français est dans "une stabilisation selon le schéma de la tôle ondulée, qui est dûe à une situation de croissance économique qui devrait s'améliorer au second semestre". "Après, quand on tempère, on trouve tout un tas de raison de se morfondre (...). Il est clair qu'en ce qui concerne les seniors, on n'a pas d'amélioration", a-t-elle ajouté.

"Le recul du chômage en juin est à mettre au crédit d'une politique dynamique et volontariste", a expliqué le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre. Selon lui, la "politique gouvernementale" "a permis que l'évolution de l'emploi en France soit, avec l'Allemagne, la plus favorable d'Europe depuis mai 2007".

Pour le secrétaire général des comités de chômeurs à la CGT, Jean-François Kieffer, la baisse de juin cache une "hausse de la précarité". "Toutes catégories confondues, le chômage ne baisse pas (...) et on se retrouve avec un peu moins de 5 millions de gens privés d'emploi en France et à peu près 8 millions de travailleurs précaires".

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