L'augmentation du Smic "va nécessiter des efforts pour les employeurs", selon l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire
D'après Sébastien Darrigrand, directeur général de l'Udes, l'augmentation automatique du Smic au 1er mai "va d'abord peser sur la trésorerie des petites et moyennes entreprises".
L'augmentation automatique du Smic de 2,4% à 2,6%, annoncée par le ministère du Travail jeudi 31 mars, "va nécessiter des efforts pour les employeurs" a souligné sur franceinfo Sébastien Darrigrand, directeur général de l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes). Il admet cependant qu'on "ne peut pas être contre l'augmentation du Smic", "compte tenu du contexte sanitaire" et de "la crise ukrainienne".
Il précise que "ces augmentations vont d'abord peser sur la trésorerie des petites et moyennes entreprises" et notamment "des employeurs sociaux qui sont aujourd'hui d'ores et déjà touchés par pas mal d'évolutions importantes". Les employeurs vont devoir "répercuter ces minima salariaux dans leurs grilles". Il va donc y avoir "des négociations nécessaires dans les branches professionnelles". Ces négociations ont eu lieu "en 2021 à hauteur de 3 à 4%. Il va falloir de nouveau renégocier en 2022. Et ça, ça pèse sur les branches professionnelles et sur les coûts pour les entreprises."
Sébastien Darrigrand pose la question de la "compensation par l'État des effets de l'augmentation automatique du Smic liée à l'inflation". L'Udes demande "aux candidats à l'élection présidentielle de prévoir toutes les mesures nécessaires permettant à nos employeurs d'amortir les effets de l'augmentation automatique du Smic" et appelle à "s'interroger sur l'augmentation automatique liée à l'inflation".
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