Hausse des prix de l'énergie : "En réalité, c'est surtout l'électricité que les consommateurs ont payée plus" cher, assure un spécialiste à l'UFC Que Choisir

Le bouclier tarifaire sur l'électricité pourrait disparaître en milieu d'année. "Il faut le maintenir", estime pourtant Antoine Autier, de l'UFC Que Choisir.
Article rédigé par franceinfo
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Une ligne haute tension à Montbéliard, en Franche-Comté, le 5 octobre 2023. (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

"En réalité, c'est surtout l'électricité que les consommateurs ont payée plus" cher, assure jeudi 4 janvier sur franceinfo Antoine Autier, responsable des études et spécialistes des questions d’énergie à UFC Que Choisir. Jeudi matin, l'Insee a détaillé les chiffres de l'inflation pour le mois de décembre 2023, à 3,7% sur un an. Les prix de l'énergie, eux, ont augmenté de 5,6%.

"Il faut regarder" ces chiffres "selon le type d'énergie", souligne Antoine Autier. "En réalité, sur le gaz et le carburant, on est plutôt sur une stabilité des prix sur l'année écoulée", précise-t-il. Selon lui, cette hausse de 5,6% est donc en partie due à "l'augmentation des prix de l'électricité". Il cite les "très fortes hausses en 2023 du tarif réglementé de vente de l'électricité : 15% en février, 10% au mois d'août".

Pour autant, "ce n'est pas parce que les prix n'ont globalement pas augmenté sur les carburants et le gaz qu'ils restent abordables", rappelle le spécialiste. "Il y a tout juste deux ans, le prix moyen des carburants en France était de l'ordre de 1,40 euro", quand ils se situent près des deux euros ces derniers mois.

Une hausse de plus de 25% en 2023

Mais Antoine Autier s'inquiète surtout de l'année à venir. En effet, au début du mois de décembre, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé que le bouclier tarifaire sur l'électricité pourrait disparaître en milieu d'année, au moment où les prix deviendront "raisonnables". Or, selon lui, "il faut le maintenir", d'autant plus que les "consommateurs ont déjà subi une hausse de plus de 25%" en 2023 et que les prix pourraient augmenter jusqu'à 10% au mois de février.

Il déplore ensuite ce qu'il appelle la "sobriété contrainte". "On annonce une baisse de la consommation d'électricité", mais "il ne faut pas se réjouir de cette situation", car il y a "des gens qui auraient besoin de se chauffer et qui ne le font pas parce que les prix d'électricité sont trop élevés", regrette Antoine Autier. "Il ne doit pas y avoir de renoncement au chauffage en raison de son prix", alerte-t-il.

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