Immobilier : la France a connu une chute "historique" des ventes en 2023, selon la Fnaim

Ce recul de 22% devrait se prolonger dans des proportions moindres en 2024, une année qui pourrait aussi être marquée par une accélération de la baisse des prix.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une femme passe devant une agence immobilière, le 31 décembre 2023, à Paris. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

Après deux années d'envolée post-Covid, le plongeon. Le marché immobilier français a enregistré une "chute historique" des ventes en 2023, a annoncé, mardi 17 janvier, la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). En un an, le marché a enregistré 875 000 transactions dans l'ancien, soit 240 000 ventes en moins par rapport à 2022, une baisse de 22%.

"Ce marché a connu une décélération extrêmement brutale, la plus forte chute des ventes depuis 50 ans", a souligné Loïc Cantin, président de la Fnaim, qui prévoit une poursuite de cette baisse en 2024 (-10%). "Cette décélération s'explique par l'effet combiné de l'inflation, de la hausse des taux d'intérêt et des difficultés croissantes d'accès au crédit immobilier", note la fédération.

La chute des ventes n'est toutefois pas jugée alarmante par le secteur, qui y voit plutôt un retour à la normale. De fait, les prix n'avaient pas cessé d'augmenter depuis 2009. En 2023, hormis à Paris et sa banlieue, où les prix ont respectivement diminué de -5,7% et -3,6%, ainsi que dans la plupart des grandes villes de province (-2,6%), les prix n'ont connu qu'une baisse en trompe-l'œil sur le reste du territoire (-1%).

Une nette baisse des prix attendue en 2024

Pour 2024, le secteur table sur une stabilisation, voire une légère baisse des taux d'intérêt, qui devrait s'accompagner d'un assouplissement des conditions de crédit. Il anticipe surtout une accélération de la baisse des prix, comprise entre -5% et -7%.

En attendant, la Fnaim dresse un bilan particulièrement noir du marché locatif. Faute de pouvoir acheter, les acquéreurs se replient sur la location. "Il y a un étranglement total de l'offre locative dans tous les territoires français", a déclaré Loïc Cantin, évoquant des étudiants qui restent habiter chez leurs parents et des entreprises "contraintes de construire des logements au plus près de leur lieu de production".

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