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Plus de 2 000 CRS se rendent indisponibles pour protester contre la fiscalisation de leur indemnité d'éloignement

La plupart des CRS ont consulté leur médecin pour obtenir un arrêt maladie, car ils n'ont pas le droit de grève.

Article rédigé par franceinfo
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Des CRS lors d'une manifestation à Paris le 1er mai 2017. (SALVADOR BANYO / NURPHOTO / AFP)

Ils sont en colère. 2 100 CRS se sont rendus indisponibles pour leur vacation, jeudi 21 septembre, afin de protester contre la fiscalisation de leur indemnité d'éloignement, a déclaré Grégory Joron, secrétaire national du syndicat Unité SGP Police FO, contacté par franceinfo. Sur les 13 200 CRS, répartis en 60 compagnies  de service général, dites "compagnies maintien de l'ordre", 50 devaient être mobilisées jeudi, selon le syndicat, qui estime qu'entre 35 et 40 compagnies sont touchées par ce mouvement. La plupart des CRS ont consulté leur médecin pour obtenir un arrêt maladie, car ils n'ont pas le droit de grève.

"Il y a un ras le bol général du manque de reconnaissance. En moyenne, les CRS sont 180 jours en déplacement. Pour compenser l'absence temporaire du domicile, une somme de 39 euros par jour est versée. En 2016, il y a eu une revalorisation : elle était de 30 euros auparavant. Cette année, le gouvernement a souhaité fiscaliser cette indemnité", explique à franceinfo Didier Mangione, secrétaire régional de l'Unité SGP Police FO à Lyon. "Les agents sont déjà très solicités depuis l'attentat à Charlie Hebdo et le plan vigipirate, ajoute le syndicaliste. Ils dépassent souvent les 200 jours de déplacement. Ils sont hyper crevés".

Une réunion au ministère de l'Intérieur vendredi

"Cela fait des semaines que l'on attend des réponses sur cette fiscalisation, assure Didier Mangione. Si le gouvernement maintient cettte décision de nous retirer cette reconnaissance de la nation envers les CRS, alors il y aura plus d'actions." La mobilisation des CRS intervient le même jour que les mouvements de grève dans les transports ou l'éducation. "On dissocie notre mobilisation des ordonnances, ça n'a rien à voir", assure-t-on du côté des syndicats policiers.

Contacté par franceinfo, le ministère de l'Intérieur n'était pas en mesure de donner un chiffre sur la mobilisation, mais a précisé à franceinfo que des échanges ont eu lieu ce matin entre le ministre, le directeur de la police nationale et les trois syndicats de policiers Alliance, Unsa et Unité SGP FO. Une réunion est prévue à) Beauvau vendredi à 7h30.

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