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Vidéo Quand un Modigliani spolié refait surface dans les "Panama Papers"

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Pièces à conviction. Quand un Modigliani spolié refait surface dans les "Panama papers"
Pièces à conviction. Quand un Modigliani spolié refait surface dans les "Panama papers" Pièces à conviction. Quand un Modigliani spolié refait surface dans les "Panama papers"
Article rédigé par France 2
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Le port franc de Genève est le "coffre-fort le plus secret du monde". C’est là que le marchand d’art David Nahmad avait discrètement stocké un Modigliani suspecté d’avoir été spolié à des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Une longue traque qui a rebondi avec le scandale des "Panama Papers", en 2015. Cet extrait de "Pièces à conviction" apporte des éléments nouveaux.

Bien cachés dans le secret du port franc de Genève, sur lequel se penchait le magazine "Pièces à conviction" le 23 novembre 2016, des antiquités, des diamants de contrebande... ou des tableaux spoliés à des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. L'enquête de Pascal Henry retrace la longue traque d'un mystérieux portrait d'homme signé Modigliani. Dans cet extrait, le journaliste apporte des éléments nouveaux.

C'est un détective privé canadien, James Palmer, spécialisé dans la recherche d’œuvres d'art volées aux Juifs par les nazis, qui a finalement retrouvé la trace de l'Homme assis (appuyé sur une canne). Il a été acquis par une société écran basée au Panama, International Art Center, à l'ayant-droit inconnu...

L'affaire rebondit en 2015, avec le scandale des "Panama Papers". Un document révèle que derrière International Art Center se cache David Nahmad, "l'homme aux 300 Picasso", patriarche d'une des familles les plus puissantes du monde de l'art. Reste à localiser le tableau.

Une toile présentée en exclusivité et une étiquette à moitié effacée...

En avril 2016, le graal est découvert lors d'une perquisition au port franc de Genève, où les Nahmad stockent leurs collections. Les héritiers d'Oscar Stettiner, l'antiquaire juif spolié, demandent sa restitution. La famille Nahmad, contactée par le journaliste, ne se montre pas, mais accepte de présenter la toile, en exclusivité, devant les caméras de "Pièces à conviction".

L'avocat des Nahmad met en doute que le tableau ait appartenu à Oscar Stettiner, mais Pascal Henry révèle un nouvel élément, auquel le détective privé n'a pas eu accès. Lorsque les manutentionnaires ont remporté la toile, il a filmé l'étiquette au verso : celle de la Biennale de Venise, en 1930. Le nom du propriétaire a été grossièrement effacé, mais ses traces semblent bien correspondre à "Stettiner". Un indice qui pourrait s'avérer crucial pour l'enquête.

Ce qu'a relevé sur Twitter l'un des journalistes du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung qui ont déclenché l'affaire des "Panama Papers" et coécrit Le secret le mieux gardé du monde. Le roman vrai des "Panama Papers" (éd. du Seuil) :

Extrait de "Pièces à conviction. Le port franc de Genève, enquête sur le coffre-fort le plus secret du monde", diffusé le 23 novembre 2016.

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