La SNCF compte embaucher 40 000 personnes d'ici 2017
Les premiers recrutements débutent le 10 octobre. Actuellement, 250 000 salariés travaillent pour l'entreprise publique.
ENTREPRISES - L'annonce a de quoi surprendre au moment où parler d'emploi revient le plus souvent à évoquer la hausse du chômage. La SNCF va embaucher plus de 40 000 personnes d'ici 2017, rapporte Le Parisien, lundi 24 septembre. FTVi détaille ce vaste plan de recrutement.
Premiers recrutements le 10 octobre
La SNCF, qui revendique le rang de deuxième recruteur de France derrière McDonald's et compte déjà près de 250 000 salariés, lance ses premiers recrutements très bientôt. Un forum de l’emploi doit se tenir le 10 octobre à Paris. Mécaniciens, électriciens, ingénieurs, chefs de projet, conducteurs de train, contrôleurs, agents de sûreté... Au total, un millier de postes seront proposés dans une trentaine de métiers différents avec la possibilité de formations, précise le quotidien.
500 "contrats d'avenir"
L'entreprise publique devrait être en première ligne pour signer les "contrats d'avenir", les emplois subventionnés prévus par le gouvernement pour les jeunes afin de tenter d'endiguer la montée du chômage. Ils seront employés pour la médiation avec les voyageurs, l'entretien des abords du réseau ferroviaire, l'accueil des touristes et le développement de l'information digitale.
La SNCF devrait aussi utiliser les contrats de génération, un dispositif qui consistera à exonérer de charges les sociétés qui maintiennent un salarié âgé dans l'emploi et embauchent un jeune.
Les licenciés de PSA Aulnay bienvenus
Comme Airbus, début septembre, la SNCF pourrait embaucher une partie des 3 000 salariés de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui doit fermer ses portes en 2014. "Pas question pour l'entreprise publique de laisser filer des salariés expérimentés", commente Le Parisien. Les ouvriers de PSA pourraient se voir proposer des postes "dans des métiers comme la climatisation", précise le directeur des ressources humaines de la SNCF, François Noguet, cité par France Info.
La fin des licenciements ?
La SNCF doit certes faire face à de nombreux départs à la retraite mais ce vaste programme d'embauches est surtout le signe d'une santé économique retrouvée. Avec la flambée des prix des carburants, les Français préfèrent prendre le train plutôt que leur voiture ou même l'avion pour se déplacer. Le chiffre d'affaires est donc en hausse.
Alors que l'entreprise publique avait réduit ses effectifs dans les années 1990 et 2000, lorsque se développaient les liaisons à grande vitesse au détriment, estimaient les syndicats, des liaisons régionales et traditionnelles, désormais elle recrute. Mieux, "il n'y a eu aucune suppression de postes en 2011", déclare le P-DG Guillaume Pépy dans Le Parisien. "Si début 2012, on prévoyait de supprimer 1 000 postes dans l'année, ils ont été tous été maintenus".
Reste cependant le spectre des délocalisations. Le groupe américain IBM, qui vient de remporter le contrat de surveillance du fonctionnement des logiciels de la SNCF, a en effet entrepris de délocaliser vers l'Europe de l'Est cette activité jusqu'ici réalisée en France.
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