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Kem One en cessation de paiement, 1 300 emplois menacés

La direction du groupe chimique lyonnais a demandé sa mise en redressement judiciaire. Les syndicats s'inquiètent pour la pérennité de l'activité.

Article rédigé par franceinfo
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Manifestation des salariés de la société Kem One devant les portes de l'usine de Pierre-Bénite, dans la banlieue lyonnaise (Rhône), le 1er mars 2013. (MAXPPP)

La direction du groupe chimique Kem One a annoncé à ses salariés, lundi 25 mars, qu'elle présenterait au tribunal de commerce une demande de cessation de paiement, ouvrant la voie à une procédure de redressement judiciaire. L'annonce a été faite lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire, en l'absence du PDG, Gary Klesch. 

Environ 1 300 emplois sont potentiellement menacés sur 1 780 salariés en France. Les usines de Saint-Fons (Rhône), Balan (Ain), Fos-sur-Mer, Lavéra (Bouches-du-Rhône) et Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence), ainsi que le siège social de Lyon sont concernés. Le projet de la direction sera déposé mardi au tribunal de commerce de Lyon. "Nous sommes abasourdis, a réagi le délégué CGT Didier Chaix. En un mois, c'est allé très vite. Certes, les résultats n'étaient pas faramineux, mais de là à en arriver à un tel extrême !"

La CGT accuse le PDG d'avoir "siphonné les comptes"

Kem One, spécialisé dans le PVC, est né du rachat des activités vinyliques d'Arkema par le financier américain Gary Klesch en juillet 2012. Depuis, Kem One est en conflit ouvert avec Arkema, qu'il accuse d'avoir transmis de fausses informations au moment de la conclusion de la vente. La CGT soupçonne pour sa part Gary Klesch d'avoir "siphonné les comptes de la société". Selon le syndicat, Arkema avait laissé 100 millions d'euros de trésorerie en caisse. Mais, moins d'un an plus tard, les caisses sont vides. Le passif atteindrait 200 millions d'euros.

France 2 a rencontré les salariés de l'entreprise de Saint-Fons, inquiets avant le CCE de lundi.

 

L'inquiétude des salariés de Kem One

 

Selon la CFDT, la faillite de l'entreprise pourrait se répercuter sur l'ensemble de la filière (fournisseurs de gaz, transporteurs), menaçant 5 000 à 10 000 emplois en tout. Des assemblées générales se tiendront mardi dans les différents sites.

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