: Vidéo Pour Laurent Berger, l'Etat a "le devoir de sauver" l'usine Alstom de Belfort
Le secrétaire général de la CFDT a répond aux questions des journalistes réunis sur franceinfo.
Il était l'invité de "Questions politiques" sur franceinfo, France Inter et Le Monde. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a estimé, dimanche 25 septembre, que l'Etat, actionnaire d'Alstom à hauteur de 20%, avait "le devoir de sauver" le groupe ferroviaire et son site historique de Belfort, menacé de quasi-fermeture.
La direction a annoncé son intention d'arrêter d'ici deux ans la production de trains à Belfort pour la transférer à Reichshoffen, en Alsace. Au total, 400 emplois sur 480 sont menacés. Seule l'activité de maintenance y serait maintenue.
Berger craint "un effet cascade" sur l'ensemble de la filière
"Il y a une responsabilité de l'Etat pour sauver le site d'Alstom et il faut qu'il s'y engage", a insisté Laurent Berger, disant craindre "un effet cascade" sur l'ensemble de la filière ferroviaire, pourtant "filière d'avenir" dans le cadre de la "transition écologique", selon lui. Pour le site de Belfort, "après 2022, il y aura de la production avec le TGV du futur. Entre temps il faut des commandes, notamment via la RATP, la SNCF", a-t-il dit.
Faute de poursuivre l'activité à Belfort, "on se retrouvera dans 5 ans et on dira : 'Mince on ne peut plus construire parce qu'on a mis en l'air l'outil industriel'", redoute le numéro un de la CFDT. "Je crains qu'un certain nombre de compétences (...) soient mises de côté et qu'un jour on se dise : 'On peut plus construire de locomotives ici, on va le faire ailleurs'", poursuit-il.
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