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Fin du tarif réglementé du gaz : certains ménages risquent de voir les prix "se mettre à flamber", alerte la CLCV

Le tarif réglementé du gaz disparaîtra le 30 juin prochain pour satisfaire aux exigences européennes sur l'ouverture des marchés de l'énergie. Un encadrement des prix dont bénéficient plus de deux millions de foyers.
Article rédigé par franceinfo - Benjamin Recouvreur
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Publié Mis à jour
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Plus de deux millions de foyers français bénéficient encore du tarif réglementé du gaz. Photo d'illustration. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Il reste un peu plus de deux mois avant la fin du tarif réglementé du gaz en France. Deux options s'offrent aux près de 2,6 millions de clients d'Engie qui bénéficient de cet encadrement des prix réévalués chaque mois par l'État. Ils peuvent changer de fournisseur dès maintenant, en comparant les offres. Ou rester chez Engie, mais en changeant de contrat. Pour éviter tout risque de coupure, le fournisseur historique de gaz proposera de nouveaux tarifs dès le 1er juillet. 

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L'extinction du tarif réglementé du gaz découle d'une décision du Conseil d'État de 2017, qui l'a jugé contraire au droit européen. Depuis le 20 novembre 2019, il n'est plus possible de souscrire de nouveau contrat de ce type et les personnes qui en bénéficient ont été progressivement incitées à souscrire une nouvelle offre. Engie a récemment écrit à ses abonnés pour les préparer à ce basculement.

"Beaucoup de personnes très âgées" sont concernées

Il n'y a pas de hausses de prix importantes à redouter, assure le fournisseur, en tout cas à court terme. Les prix du marché sont encore à la baisse et le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement continuera à s'appliquer jusqu'à la fin de l'année 2023. Mais à long terme les associations de consommateurs craignent une explosion des tarifs du gaz en cas de nouvelle crise énergétique. "Tant que tout va bien, là les prix baissent, ça va, résume François Carlier délégué général de la CLCV. Mais le jour où les prix montent, vous n'avez pas de garantie. Ces ménages seront sur des offres où à tout moment le prix peut se mettre à flamber. Ça va concerner beaucoup de personnes très âgées notamment".

"Obliger maintenant les clients à aller prendre des offres de marché alors que celui-ci ne sera plus protégé quand il n'y aura plus le bouclier tarifaire, c'est franchement désobligeant".

François Carlier, délégué général de la CLCV

à franceinfo

Dans tous les cas, les consommateurs pourront toujours changer de contrat sans délai et sans frais. Le médiateur national de l'énergie conseille d'ores et déjà de comparer régulièrement les offres. Il redoute une recrudescence du démarchage agressif et trompeur des fournisseurs à l'approche du 1er juillet.

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