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Sept choses à savoir sur Geoffroy Roux de Bézieux, le nouveau président du Medef

Le patron du fonds d'investissement Notus Technologies a été élu à la tête de la principale organisation patronale avec 55,8% des voix.

Article rédigé par franceinfo
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Geoffroy Roux de Bézieux, à Paris, le 4 avril 2018. (JOEL SAGET / AFP)

Geoffroy Roux de Bézieux a été élu, mardi 3 juillet, président du Medef avec 55,8% des voix de l'assemblée générale de la principale organisation patronale, succédant ainsi à Pierre Gattaz. Âgé de 56 ans, le patron du fonds d'investissement Notus Technologies a obtenu 284 voix contre 224 pour Alexandre Saubot, ancien négociateur social du Medef. Un électeur a voté blanc. Ancien de la marine, créateur de l'enseigne The Phone House...Voici sept choses à savoir sur celui qu'on surnomme "GRB", "Geoff" ou encore "Roux de Béze".

1Il est issu de la noblesse de cloche lyonnaise

Né le 31 mai 1962 à Paris, Geoffroy Roux de Bézieux a été élevé entre le 16e arrondissement de Paris et Neuilly-sur-Seine, décrit Le Parisien. Il est issu de la noblesse dite "de cloche" (ou noblesse municipale) : l'un de ses ancêtres, roturier, est devenu échevin de Lyon et a été anobli en 1771, détaille le site Entreprendre. Plus récemment, le cousin de Geoffroy Roux de Bézieux, Erick, a été adjoint à la mairie du 6e arrondissement de Lyon.

Fils d'un banquier et ancien élève du lycée Sainte-Croix de Neuilly, Geoffroy Roux de Bézieux est diplômé de l'école de commerce Essec et de l'université Paris-Dauphine en "affaires internationales".

2Il a été militaire dans la marine

Geoffroy Roux de Bézieux s'est engagé à la fin de ses études pendant deux ans dans les commandos marine, l'unité d'élite de la marine nationale. Il a servi à Djibouti et au Liban et reste aujourd'hui capitaine de vaisseau de réserve. Ce goût pour l'armée est lié à son père, longtemps légionnaire avant de devenir banquier, précise L'Obs.

3Milton Friedman est un de ses inspirateurs

A propos de ses influences politiques, Geoffroy Roux de Bézieux cite l'économiste américain Milton Friedman, reprend L'Obs"Attention, Friedman explique que la liberté économique amène la liberté politique, pas le monétarisme du capitalisme sans foi ni loi, explique-t-il. Je pense que la liberté est supérieure à l’égalité, notamment parce que c’est grâce à elle que les hommes innovent. Mais parallèlement, chacun doit être responsable de ses actes."

L'homme ne cache pas ses convictions libérales en matière d'économie et estime que la France est "gérée comme un ménage surendetté". Et il met la droite et la gauche dos à dos sur la politique fiscale : "Depuis trente ans, gauche et droite confondues, on a augmenté les impôts à chaque fois qu’on avait un problème. Sur les ménages mais surtout sur les entreprises", confie-t-il sur Europe 1  en 2015.

4Il a créé l'enseigne The Phone House

Celui qui se décrit volontiers comme un "serial entrepreneur" s'est lancé dès 1996 dans la téléphonie en créant The Phone House, une chaîne de magasins spécialisés dans la vente de téléphones portables. Il revend la société en 2000 au groupe anglais Carphone pour près de 40 millions d'euros, décrit Le Point. Il prend par la suite la tête de l'opérateur Virgin mobile, cédé depuis à Patrick Drahi (SFR). Cette cession lui permet de lancer en 2014 le fonds d'investissement Notus Technologies, qui détient entre autres l'entreprise d'huiles d'olive Oliviers&Co ou Le Fondant Baulois (gâteau au chocolat), détaille Le Monde.

5C'est un chantre de la "nouvelle économie"

Lors de sa campagne pour la présidence du Medef, Geoffroy Roux de Béziers a mis en avant la "révolution technologique", notamment l'intelligence artificielle, et a reçu le soutien de plusieurs patrons de la French Tech : Frédéric Mazzela (Blablacar), Marc Simoncini (Meetic), Pierre Kosciusko-Morizet (PriceMinister), détaille Le ParisienIl entend porter les enjeux de la fiscalité des Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) en Europe.

6Il a refusé de déjeuner avec Emmanuel Macron

Le nouveau responsable du Medef est passé par la commission Attali pour la "libération de la croissance française". Cette commission, initiée par le président Nicolas Sarkozy en 2007, était chargée de rédiger des recommandations et des propositions pour relancer la croissance économique. Parmi les propositions, "encourager la mobilité géographique" ou "réduire le coût du travail pour les entreprises", rappelle Le FigaroIl y a croisé le rapporteur général adjoint de l'époque : un certain Emmanuel Macron. Ce dernier lui avait proposé de déjeuner ensemble, mais Geoffroy Roux de Bézieux avait décliné en raison d'un emploi du temps trop chargé, raconte Le Point.

7C'est un amateur de triathlon

Geoffroy Roux de Bézieux est un grand amateur de sports : boxe, tennis, vélo, natation, course à pied... Il pratique depuis onze ans le triathlon, une discipline où l'on doit enchaîner une épreuve de natation, de cyclisme puis de course à pied. "Ces épreuves qui nécessitent capacités techniques et force mentale m’ont séduit", déclare-t-il dans Paris Match.

Le sport, comme l'entrepreneuriat, c'est l'école de la ténacité.

Geoffroy Roux de Bézieux

à Paris Match

Le "triple effort" du triathlon a l’avantage d’être une discipline d’endurance chronométrée, "une des rares où l’on peut encore progresser après la cinquantaine", précise l'homme d'affaires. 

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