Emploi : la crise du recrutement

Stefy Lefebvre est aide à domicile depuis six ans en Côtes-d'Armor. Pour faire les courses, la toilette ou encore le ménage, elle gagne un salaire de 1 100 euros net pour 125 heures travaillées par mois. "Ce n'est pas un métier facile, c'est un métier qui est très physique. On me demande beaucoup, mais je ne peux pas être partout", confie-t-elle. L'employeur de Stefy a du mal à recruter de bons profils. Justement, elle est à la recherche de trois aides à domicile dans le Centre-Bretagne. Les postulants doivent tous savoir conduire. "On a encore beaucoup de personnes sur le territoire qui postulent et qui n'ont pas le permis. Mais si on doit amener monsieur chez le médecin ou aller faire des courses, ça reste compliqué", ajoute la recruteuse. Alors pour trouver ces bons profils, la recruteuse est allée à la pêche aux candidats.

Aux recruteurs de convaincre !

Une situation étonnante puisque cette fois, c'est au recruteur de convaincre les candidats de venir travailler chez eux. Dans ce lieu, les demandeurs d'emploi peuvent faire valoir certaines de leurs exigences. "Les difficultés de recrutement sont connues et ne sont pas nouvelles. Mais elles se sont accrues avec la dimension du taux de chômage. C'est pour ça qu'on doit ouvrir les métiers à des demandeurs d'emploi qui ne sont pas forcément qualifiés par ces métiers", commente le responsable pôle emploi. Lors de ce speed dating, trente postes étaient à pourvoir, seulement six demandeurs d'emploi s'y sont présentés.