Six ans après leur licenciement économique, le plaisir de se retrouver entre anciens salariés de Goodyear est toujours là. L'un d'entre eux, Pascal Pennellier, a retrouvé du travail comme chauffeur-livreur, après avoir travaillé pendant 28 ans pour le fabricant de pneus. Une maigre consolation au regard de sa situation personnelle. "J'ai réussi à trouver un travail, c'est une bonne chose, mais il y a les à-côtés, la vie privée a planté", explique-t-il pudiquement pour évoquer son divorce lié à son licenciement.Une reconnaissance du licenciement abusif ?Une situation qui remonte à 2007, quand Goodyear veut réorganiser le temps de travail des salariés. Les syndicats refusent. Le bras de fer durera sept ans, jusqu'à la fermeture de l'usine d’Amiens-Nord (Somme). Le conflit a marqué les ouvriers à tout jamais. Ils attendent beaucoup de l'audience qui s'est ouverte devant les prud'hommes mardi 28 janvier, des indemnités, mais surtout une reconnaissance de leur licenciement abusif, selon eux.