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Florange. Pour la frange gauche du PS, "la nationalisation reste une option"

Les représentants de l'aile gauche du Parti socialiste, qui avaient soutenu l'option de Montebourg, réclament des conditions plus strictes pour encadrer l'accord avec ArcelorMittal.

Article rédigé par Marion Solletty
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste de Paris, le 27 octobre 2012 à Toulouse (Haute-Garonne). (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

FLORANGE - Après les salariés de Florange, c'est le deuxième groupe que Jean-Marc Ayrault va tenter de convaincre de la valeur de l'accord passé avec ArcelorMittal : le Premier ministre doit rencontrer jeudi 6 décembre des élus lorrains "de toutes sensibilités politiques" pour échanger sur le dossier, au lendemain de sa rencontre avec l'intersyndicale. Espérant sans doute se montrer plus persuasif. 

Au premier rang des élus à convertir : les représentants de l'aile gauche du Parti socialiste, proches d'Arnaud Montebourg. Après le camouflet du week-end, deux développements récents ont conforté ces tenants d'une ligne plus dure envers ArcelorMittal : le manque de précision apparent des engagements obtenus par le gouvernement et l'identité du repreneur potentiel évoqué par le ministre du Redressement productif. 

Le scénario de la reprise, toujours au goût du jour

Le repreneur en question serait Bernard Serin, doté d'une longue expérience dans la sidérurgie et qui est même passé par Florange. Un candidat très sérieux aux yeux des professionnels du secteur, bien loin de ce que sous-entendait Matignon.

"Je savais depuis quelques jours que c'était lui, qu'il était très crédible", appuie auprès de francetv info Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste de Paris qui avait apporté son soutien à la nationalisation défendue par le ministre du Redressement productif. "Pour moi, c'était depuis toujours la bonne option, qui permettait de remettre à plat une vision de la sidérurgie française et la place des différents acteurs, au lieu de rester pieds et poings liés face à M. Mittal."

Si elle et ceux qui partagent sa sensibilité ont pris acte de l'abritrage gouvernemental, ils ne baissent pas les bras pour autant. "La nationalisation reste une option ouverte" dans le cas où l'accord ne serait pas respecté, met ainsi en garde Pascal Cherki, député socialiste de Paris, interrogé par francetv info. 

Des contraintes plus fortes réclamées pour ArcelorMittal

Pour eux, la priorité est maintenant de fixer un cadre strict aux engagements pris par ArcelorMittal. "Il y a un très grand scepticisme, une très grande méfiance envers M. Mittal, sur sa capacité à tenir ses engagements", explique Pascal Cherki, relayant ses homologues lorrains.

"La nature des engagements [d'ArcelorMittal] paraît quand même très floue sur des sujets majeurs comme l'avenir des hauts-fourneaux et le projet Ulcos" avancé par le gouvernement comme la voie de l'avenir pour Florange, renchérit Marie-Noëlle Lienemann. 

Si François Hollande a bien précisé que "tous les moyens du droit" seraient mis en œuvre en cas de non-respect des engagements du groupe, la sénatrice parisienne réclame "une sorte d'ultimatum à Mittal", en tout cas des règles précises pour contraindre le sidérurgiste à tenir ses promesses, et notamment des "conditions de date".  

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