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Coopérative, emplois sauvegardés... Les différents scénarios de rachat de Scopelec

Le tribunal de commerce de Lyon doit rendre sa décision mercredi 28 décembre sur le rachat total ou partiel de Scopelec.
Article rédigé par franceinfo - Louise Buyens
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des employés de Scopelec manifestent, le 7 avril 2022 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Scopelec, le plus grand groupe coopératif français et sous-traitant de l'opérateur Orange, doit connaître mercredi 28 décembre le nom de son repreneur. La société, qui assurait la pose de la fibre et l'entretien du réseau cuivre pour Orange, avait été placée en redressement judiciaire fin septembre, après avoir perdu ce marché, qui représentait 40% de son chiffre d'affaires. 

>> "Il faut que le président fasse quelque chose pour nous" : l'appel des salariés de Scopelec menacés de licenciement

En tout, six offres de reprises sont sur la table, mais deux d'entre elles retiennent l'attention du tribunal de commerce de Lyon. Il y a d'abord l'offre Newscope, portée par le personnel et soutenue par 80% des salariés. Elle prévoit de garder plus de 1 450 emplois, sur les 2 300 que compte Scopelec. Dans ce scénario, le modèle de la coopérative est conservé, les salariés détiennent toujours la majeure partie des parts et le pouvoir de décision. 

Le parquet et Orange optent pour Circet

Lors de l'audience du tribunal de commerce de Lyon du jeudi 8 décembre, les deux administrateurs et les deux mandataires judiciaires, ainsi que le parquet, se sont prononcés en faveur d'un autre projet, celui de Circet. Ce scénario est moins bon sur le plan social, avec la reprise de 1 100 emplois, soit 350 de moins que Newscope. Mais il est jugé plus fiable et solide financièrement. À tel point qu'Orange s'est finalement positionné en faveur de Circet plutôt que du projet des salariés et ce, juste avant l'audience au tribunal de commerce de Lyon, selon France Bleu Occitanie

En effet, Circet est une grosse entreprise, appartenant au fonds d'investissement britannique ICG, avec un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros dans le monde et 250 millions d'euros de trésorerie.
C'est l'assurance que les emplois conservés seront pérennes, même si cela signe la fin du modèle de coopérative que le personnel voudrait garder.

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