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Métiers d’art : des professions en tension, un savoir-faire à sauvegarder

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Métiers d’art : des professions en tension, un savoir-faire à sauvegarder
Article rédigé par France 3 - L. Hakim, A. Bocher, J.-M. Lequertier, C. Brunet, E. Urtado
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Céramistes, tailleurs de pierre, tapissiers ou verriers, les métiers d’art et d’excellence, qui pendant longtemps n’ont pas été valorisés, font rayonner la France. Un plan vient d’être lancé pour renforcer la formation, l’apprentissage, et transmettre ses savoir-faire.

Perpétuer un geste ancestral et noble. C’est une vocation pour les élèves artisans du mobilier national. Dans un atelier de la Manufacture des Gobelins (Paris), Olivia travaille à reproduire l’œuvre d’un peintre contemporain. Titulaire d’un CAP, elle pourra décrocher dans un an son brevet des métiers d’art. Venue du secteur du design, elle a entrepris sa reconversion sur un coup de cœur. "L’envie du geste, déjà, de revenir à un métier véritable, à un savoir-faire, et aussi la créativité que permet ce savoir-faire", déclare la lissière.   

Un rapport presque charnel avec les matières

L’artisanat d’art, ce sont près de 300 métiers qui concernent 150 000 professionnels. Mais certaines professions sont en tension, et des filières sont menacées, faute de vocation, faute de formation. "On voit qu’il y a des métiers dont l’enseignement a disparu", constate Hervé Lemoine, président du Mobilier national. Du tissage à la menuiserie, on retrouve la même passion chez les jeunes apprentis ou diplômés. Tous revendiquent un rapport presque charnel avec les matières. "Créer quelque chose avec mes mains, en partant du bois, et l’odeur", dit Clémence, menuisière en sièges. "Le prestige des objets sur lesquels on travaille", ajoute Grégoire. Il faut donc repérer les envies, et rassurer les jeunes sur les nombreuses perspectives de ces métiers d’art. Car trop souvent, ces professions manuelles ont été dévalorisées.

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