Loi Veil : quand Simone Veil subissait des attaques d'une violence inouïe
C'est en 1974 que Simone Veil est devenue une figure de la vie politique française. Le président Valéry Giscard d'Estaing lui avait confié la tâche de défendre une loi historique : la légalisation de l'avortement. Une tâche accomplie dans une violence inouïe.
Pour la nouvelle génération, l'héritage de Simone Veil, c'est d'abord un droit fondamental. Mai 1974, Simone Veil est nommée ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac. Elle a la charge de préparer un projet de loi sur l'avortement. Depuis plusieurs années, les femmes réclament le droit de pouvoir interrompre leur grossesse en toute légalité.
L'avortement comparé à un crime nazi
Le 26 novembre 1974, Simone Veil monte à la tribune dans un hémicycle qui ne compte que 9 femmes pour 481 hommes, elle prononce son plaidoyer dans un climat tendu. "Aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l'avortement", expliquait-elle notamment. La gauche applaudit, mais dans son propre camp, les réactions sont nettement plus contrastées. Les débats sont marqués par de violentes attaques de plusieurs parlementaires de droite, certains vont jusqu'à comparer l'avortement à un crime nazi. Des violences dont l'ancienne déportée se souvenait encore trente ans plus tard.
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