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Hommage à Charles Aznavour : "L'État confisque un artiste populaire au peuple" regrette Michel Fugain

Le chanteur Michel Fugain regrette que l'hommage national qui sera rendu à Charles Aznavour vendredi ne soit pas accompagné au moins d'un cortège dans les rues de Paris.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Charles Aznavour lors d'une séance photo le 16 novembre 2017. L'artiste est mort lundi 1er octobre 2018 à l'âge de 94 ans. (JOEL SAGET / AFP)

Alors qu'un hommage national va être rendu à Charles Aznavour vendredi 5 octobre aux Invalides, à Paris, le chanteur Michel Fugain estime être "embêté avec ça parce que ça veut dire que des hommes politiques, un État confisque Charles Aznavour, un artiste populaire, à un peuple", a-t-il déclaré sur franceinfo.

Charles Aznavour est mort à l'âge de 94 ans, lundi 1er octobre. Le lendemain, l'Élysée a annoncé qu'un hommage national lui serait rendu vendredi 5 octobre.

Michel Fugain estime que "cela aurait été beaucoup plus représentatif de dire qu'il y a un cortège qui va de tel endroit à tel endroit, et le peuple de France se serait mis derrière. Alors que là, il va dans la cour des Invalides. Qu'est-ce que ça représente ? insiste le chanteur.

Qu'est-ce que Charles Aznavour fout dans la cour des Invalides ? Ça n'a rien à voir. L'Etat confisque un grand artiste populaire

Michel Fugain

à franceinfo

Michel Fugain a "toujours considéré" Charles Aznavour "un peu" comme un "père". "J'ai toujours senti une filiation avec lui, depuis ma plus tendre enfance." Michel Fugain a découvert Charles Aznavour en écoutant la radio avec sa mère. "Il m'a accroché alors que je devais avoir une dizaine d'années. Charles a été en filigrane de toute ma vie."  

Charles Aznavour était un "homme formidable, un artiste exemplaire." Ces chansons étaient "hyper bien foutues, il a toujours bien écrit. Il a fait des choses exceptionnelles, inattendues." Michel Fugain estime qu'il "faudrait des heures pour faire une vraie analyse de Charles, ses combats pour la vie, pour l'Arménie. Tout ça compte. On a perdu un homme d'exception."

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