Essor des métiers de la vente de livres : "On a du mal à répondre à toutes les demandes", explique la directrice de l'École de la Librairie
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les métiers du livres séduisent de plus en plus. Les élèves sont de très nombreux à l'École de la Librairie.
"On a du mal à répondre à toutes les demandes", explique Caroline Meneghetti, la directrice de l'École de la Librairie, invitée de franceinfo vendredi 26 novembre. Alors que des secteurs sont en tension notamment sur les recrutements, comme la restauration ou l'hôpital, un autre domaine tire son épingle du jeu après de longs mois de pandémie, les librairies. Une enquête du journal Le Monde révèle que "le nombre de candidats prêts à se reconvertir dans la vente de livres a fortement augmenté dans tout le territoire."
La directrice de l'École de la Librairie rappelle que cette formation de libraire a toujours attiré, que c'est un métier qui a toujours fait rêver, mais elle remarque une vraie différence depuis le début de la pandémie. "On a du mal à répondre à toutes les demandes. Nos formations sont déjà complètes jusque mi-2022, ce n'était pas le cas de manière aussi forte précédemment", explique-t-elle.
Le profil-type des élèves a également évolué avec la crise sanitaire. "Avant, c'étaient des personnes de 40-45 ans, qui avaient déjà eu une première vie professionnelle un peu longue. Aujourd'hui, on s'aperçoit que le panel s'élargit un petit peu", décrit Caroline Meneghetti.
"On a des gens un peu de tous les âges, là on a des personnes qui ont par exemple 25-28 ans."
Caroline Meneghetti, la directrice de l'École de la Librairieà franceinfo
La professionnelle du livre tient tout de même a alerter sur les difficultés de ce métier. "Ce n'est pas un métier où on lit toute la journée, loin de là", raconte-t-elle. "C'est aussi important que les porteurs de projets et les gens en reconversion aient une idée claire assez rapidement avant d'engager des changements de vie, des investissements."
Pour la directrice, les personnes formées dans son école ont souvent, en plus de ce projet professionnel, un vrai projet de changement de vie. "C'est souvent un retour aux sources ou aux régions d'origine avec l'idée d'un projet de librairie plutôt de taille petite ou moyenne dans ces villes-là, et très tournée vers la relation humaine", explique-t-elle. "Mais il y a quand même des notions de rentabilité à avoir. On ne peut pas non plus s'implanter dans des zones où la survie de la librairie peut être mise en danger." Caroline Meneghetti précise également que la profession implique beaucoup de travail, notamment en dehors des horaires d'ouverture.
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