Le général de Villiers a démissionné ce mercredi 19 juillet au matin. Depuis plusieurs jours, la crise au sommet de l'État laissait présager une telle issue. Explications.
Le 14-Juillet sur les Champs-Élysées, Emmanuel Macron et le général Pierre de Villiers font bonne figure. Et pourtant, la tension est extrême. La veille au soir, le Président a publiquement recadré le général de Villiers, de façon très ferme, cassante, diront même certains. Une réponse cinglante au mécontentement affiché par le chef d'état-major qui n'accepte pas les 850 millions d'euros d'économies demandés cette année à l'armée.
"Personne ne mérite d'être aveuglément suivi"
Sa colère, Pierre de Villiers l'a même laissé éclater quelques jours plus tôt à l'Assemblée nationale, lors d'une audition à huis-clôt, mais dont des députés ont diffusé des photos. Les mots sont alors très durs, et même parfois extrêmement crus. "Je ne me laisserai pas baiser comme ça !", lance notamment le général de Villiers. Déjà, il met sa démission dans la balance. Et malgré le recadrage le 14-Juillet au soir, il publie un texte qui attise l'attention. "Parce que tout le monde a ses insuffisances, personne ne mérite d'être aveuglément suivi", estime-t-il. C’en est trop pour Emmanuel Macron. Le chef, c'est lui. Et il ne manque pas de le rappeler dans les colonnes du JDD. Des mots qui ne laissaient guère de doute sur le divorce entre deux hommes au caractère bien trempé.
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