Il est 9 heures, le conseil restreint de défense vient de commencer à l’Élysée quand l’information tombe, mercredi 19 juillet : Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées démissionne. "Je considère ne plus être ne mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour protéger la France et les Français", écrit-il. Un point final à une semaine de tensions et de désaccords au sujet du budget alloué à la défense par Emmanuel Macron.Grande premièreLa démission d’un haut gradé est une grande première depuis cinquante ans, l’assemblée réagit avec virulence. A l’opposition qui pointe du doigt la responsabilité du président de la République, le premier ministre répond "chacun est dans son rôle, le chef d’état-major qui exprime son avis et en tire les conséquences, et le président de la République qui exprime les choix portés par la majorité légitime." Pierre de Villiers a quitté l’état-major des forces armées sous les applaudissements de ses troupes.