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"Je n'ai plus un seul bananier debout" : en Guadeloupe, le désarroi d'un exploitant agricole face aux ravages de l'ouragan Maria

L'exploitation de bananes de David Mirre a été anéantie par l'ouragan Maria. Il déplore plus de 400 000 euros de pertes. "De mon vivant, c'est la première fois que je subis un événement climatique de manière aussi totale", raconte-t-il. 

Article rédigé par franceinfo
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  (HELENE VALENZUELA / AFP)

David Mirre, propriétaire d'une exploitation de bananes de 12 hectares à Bouillante, dans l'ouest de la Guadeloupe, a perdu toute sa récolte après le passage de l'ouragan Maria la semaine dernière. "Je n'ai plus un seul bananier debout", déplore-t-il, samedi 23 septembre sur franceinfo.

Ils sont soit cassés, arrachés ou désouchés. De mon vivant d'exploitant agricole, c'est la première fois que je subis un événement climatique de manière aussi totale

David Mirre

à franceinfo

"On a déjà subi des cyclones, notamment Matthew. Il nous restait toujours quelque chose qu'on pouvait sauver, plus ou moins. Là, il n'y a rien à sauver, il n'a rien laissé debout", regrette-t-il.

Plus de 400 000 euros de pertes

"Mon exploitation produit entre 400 et 450 tonnes de bananes commercialisées par an, et génère un chiffre d'affaire de 400 000 à 450 000 euros par an. C'est exactement cette perte que je vais subir pendant l'année 2018 et une partie de l'année 2019", estime David Mirre, qui assure qu'il ne pourra pas reprendre la production avant 18 à 24 mois.

Toutes les exploitations sont anéanties en Guadeloupe, selon les professionnels du secteur, et 70% en Martinique. Une catastrophe économique, puisque la banane est la principale culture d'exportation des deux îles françaises (250 000 tonnes de bananes exportées chaque année vers l'Europe).

Ouragan Maria en Guadeloupe : "Je n'ai plus un seul bananier debout", déplore un exploitant
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