Dordogne : la truffe sera rare à Noël

Après trois mois sans humidité et une semaine de canicule, les abords des chênes truffiers du département présentent les stigmates de la sécheresse. Les sols sont jaunes et la terre s'est transformée en poussière : "Certains arbres n'ont pas résisté et ils ont cramé sous la chaleur" témoigne Pierre Chaminade, trufficulteur à Sorges, situé à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Périgueux.

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— France Bleu Périgord (@Bleu_Perigord) August 31, 2016

Un tri obligé parmi les arbres

Le trufficulteur surveille l'humidité de ses terres tous les dix jours depuis le début de l'été, mais pour certains arbres, il a abandonné. "Voilà un arbre magnifique qui est mort" dit-il en désignant un chêne truffier. Il explique qu'il n'a pas tenté de le sauver parce que "c'est 300 litres d'eau quatre fois par semaine". Pierre Chaminade a toutefois arrosé à la main une cinquantaine d'arbres sur 2.500, en sachant qu'il va perdre 90% de la récolte. "J'ai choisi les meilleurs" explique-t-il.

Ce sont des arbres que je connais très bien. La nature du sol me permet de les arroser avec un volume d'eau conséquent que je ne mets qu'une seule fois.

Il lui reste à attendre la pluie. Le trufficulteur a calculé qu'il lui faudrait 45 millimètres de pluie pour que les truffes reprennent vie. Mais il n'est tombé que trois millimètres en deux mois.  

Des conséquences sur les prix

Pierre Chaminade commence à faire ses calculs. Ce producteur du Périgord a ainsi estimé que lors des ventes de truffes, qui commencent traditionnellement début décembre, le prix de l'or noir pourrait augmenter : "Les truffes vont coûter minimum 800 euros le kilo".