: Vidéo "Chief Happiness Officer" : Souriez ! Vous travaillez !
Afin de lutter contre la dépression au travail et rendre leurs employés plus productifs, certaines entreprises françaises engagent des "responsables du bien-être". Brut s’est entretenu avec Olivier Toussaint, l’un d’entre eux.
C’est un métier d’un nouveau genre qui se développe peu à peu. Celui de "chief happiness officer" et qui est - comme son nom l’indique en Français - "responsable du bien-être en entreprise". Si le titre peut d’abord faire sourire, il est bel bien nécessaire, selon Olivier Toussaint. Il a expliqué l’intérêt de cette profession à Brut : "Le but, c’est que les gens travaillent mieux, soient plus performants. Et finalement, soient plus engagés."
Diverses solutions psychologiques
Pour se faire, le chief happiness officer est en charge de trouver des solutions pour que les employés se sentent plus épanouis sur leur lieu de travail. "Déjà, on va se réunir et on va former des groupes de travail" explique-t-il. "On va ensuite essayer de déterminer, tous ensemble, quelle serait la boîte idéale de demain ?"
L’une des autres méthodes psychologiques consiste à créer de bons souvenirs professionnels chez les employés. "Ça peut être un baby-foot, le baby-foot on le voit partout aujourd’hui. Mais ça peut être autre chose. Si des personnes jouent de la musique, pourquoi ne pas organiser des concerts en interne ?"
Enfin, quelques entreprises ont décidé d’abandonner les 5 semaines de congés payés au profit de congés illimités. Un mouvement qui séduit de plus en plus. L’objectif : rendre plus libre, et donc, plus productif. "Je n’ai jamais vu autant de gens engagés que de gens qui avaient énormément de liberté", raconte-t-il.
52 % des Français anxieux au travail
"Si vous avez une personne en face de vous qui est en souffrance et que vous lui dites : oh mais ça tombe bien […] on t’a foutu un happiness manager, tu vas être super content. Eh ben là, le mec, il va vous dire : vous vous foutez de ma gueule ? Et il aura raison." Selon Olivier Toussaint, l’intégration d’un responsable du bonheur au sein d’une entreprise n’est, en effet, pas une solution à tous les problèmes, "c’est une amélioration à ce qui se passe, déjà, globalement bien."
Si l’on travaille pourtant "pour s’épanouir […] pour trouver du sens et pour construire son chemin de vie", 52 % des Français se disent malgré tout anxieux dans leur entreprise et 32 % y sont dépressifs, selon une étude du cabinet "Stimulus Conseil."
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