Retraites : décaler le départ de 65 à 64 ans n’est pas suffisant pour les syndicats
Lors de son interview sur France 2 mercredi 26 octobre, Emmanuel Macron a confirmé qu’une modification de l’âge de départ à la retraite serait bien mise en place. Des concessions restent possibles, mais elles ne semblent pas suffire aux syndicats.
Au lieu de reporter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, le président de la République proposait sur les antennes de France 2 mercredi 26 octobre, que ce soit à 64 ans. Les Français rencontrés jeudi 27 octobre sont partagés. "S’il faut le faire, on le fera. Je ne suis pas encore prêt à prendre ma retraite, le travail, c’est la santé", sourit un homme. D’autres ne partagent pas du tout son avis. "Moi, je ne suis pas pour que les gens s’usent jusqu’à la fin, je ne suis pas du tout d’accord", lance une femme.
44 ou 45 années de cotisation
Pour partir à 64 ans, il y aura une condition : cotiser plus longtemps pour toucher sa retraite à temps plein. De 42 ans à aujourd’hui, la durée de cotisation devait passer à 43 ans en 2035. Elle pourrait passer à 44 voire 45 ans, ce qui conduirait un grand nombre de salariés à travailler plus longtemps.
Dans ce cas, pour les syndicats, la ligne rouge serait franchie. "La CFDT va aller au bout des concertations sur les retraites, tout en affirmant son opposition. Le report de l’âge de la retraite à 64 ou 65 ans est inacceptable", dit Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT Retraites. Son homologue FO prévient qu’il pourrait y avoir des appels à la grève si ces réformes étaient mises en place.
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