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Loi travail : "On n'ira pas s'asseoir autour d'une table avec des gens qui se moquent de nous", prévient Marie Buisson

La secrétaire générale de la Fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture à la CGT, pose notamment comme préalable aux discussions "les négociations salariales sur l'augmentation des salaires", alors que le chef de l'Etat a appelé de ses vœux à renouer le dialogue avec les syndicats et le patronat pour ouvrir une nouvelle séquence sociale post-retraites autour des conditions de travail et du plein-emploi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marie Buisson, secrétaire générale de la fédération de l'éducation de la CGT, sur franceinfo le vendredi 20 décembre 2023. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"On n'ira pas s'asseoir autour d'une table avec des gens qui se moquent de nous", prévient Marie Buisson, secrétaire générale de la Fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture à la CGT, sur franceinfo jeudi 23 mars. "On n'ira pas comme ça", assure-t-elle, posant notamment comme préalable aux discussions "les négociations salariales sur l'augmentation des salaires". 

"Il s'est moqué de nous"

Emmanuel Macron a affirmé mercredi lors de son entretien télévisé sur TF1 et France 2 qu'aucun syndicat n'avait proposé de "compromis" sur la réforme des retraites. "Il s'est moqué de nous et a marché sur les organisations syndicales et par là sur l'ensemble des Français", fulmine Marie Buisson. Pourtant, le chef de l'Etat a appelé de ses vœux à renouer le dialogue avec les syndicats et le patronat pour ouvrir une nouvelle séquence sociale post-retraites autour des conditions de travail et du plein-emploi. "Je souhaite réengager avec les partenaires sociaux très vite", a-t-il déclaré, esquissant un délai de trois semaines à un mois pour définir les "objets et la méthode" de ces futures concertations. "Il faudra une négociation", reconnaît Marie Buisson, mais sous certaines conditions : "Les négociations salariales sur l'augmentation générale des salaires, la fin du dogme sur l'allongement de la durée du travail à 64 ans et les moyens de financer autrement la retraite solidaire pour tous", a-t-elle détaillé.

Toutefois, la candidate à la succession de Philippe Martinez affirme qu'il faut d'abord une discussion en interne et "avec les autres organisations syndicales parce qu'on a vu que c'était une force d'être capable de se mettre d'accord sur quelques points qu'on pouvait porter ensemble".

"Là, tout de suite, vu ce que nous disent les ministres et le président, effectivement, ça ne donne pas du tout envie d'aller discuter..."

Marie Buisson

à franceinfo

"Vous avez vu comment ils utilisent les discussions pour essayer de faire croire que les syndicats seraient irresponsables et qu'ils font aucune proposition", ajoute-t-elle. La candidate soutenue par Philippe Martinez pour prendre la tête de la CGT assure vouloir aller à ces concertations pour "porter des revendications". "Si on pense que c'est pour discuter deux heures avec des ministres, que ça ne change rien et qu'on ressort, on a d'autres choses à faire", ajoute-t-elle.

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