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Loi Travail : "Il faut savoir arrêter une grève", déclare François Hollande

Dans un entretien à "La Voix du Nord", le chef de l'Etat estime que "ces mouvements causent des désagréments" et "donnent une image de la France qui n'est pas conforme à la réalité".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Hollande, dans son bureau de l'Elysée, le 6 juin 2016. (MAXPPP)

François Hollande emprunte les mots du communiste Maurice Thorez pour appeler à cesser les mouvements sociaux contre la loi Travail, dans une interview à La Voix du Nord à paraître mardi 7 juin. "Il y a un moment où, selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève", déclare le chef de l'Etat. Mais François Hollande a laissé de côté la fin de la citation. En juin 1936, Maurice Thorez, secrétaire général du PCF, avait en effet lancé, après la signature des accords de Matignon : "Il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue." Les grévistes avaient notamment obtenu la semaine de 40 heures et 15 jours de congés payés.

"Le gouvernement a montré sa volonté de dialogue"

Or, concernant l'article 2 du projet de loi, dont les grévistes réclament la suppression, le chef de l'Etat affirme que "les principes et la philosophie seront maintenus".  Dans La Voix du Nord, François Hollande estime que "le gouvernement a montré sa volonté de dialogue. Il y a des temps dans la démocratie. Ils ont été respectés. (...) Les syndicats ont pu présenter leurs propositions. Et plusieurs ont été prises en compte." Ne pouvant exclure un nouveau recours au 49.3 pour l'adoption définitive du texte, prévue en juillet, le président de la République ajoute que "le mieux serait qu’il y ait une majorité pour voter ce texte".

"Ces mouvements causent des désagréments à nos compatriotes et donnent une image de la France qui n'est pas conforme à la réalité, alors que la France est la première destination touristique du monde", déplore-t-il avant d'"appeler chacun à la responsabilité" alors que le coup d'envoi de l'Euro 2016 de football sera donné vendredi. "Nous devons être à la hauteur de ce grand événement, en assurer la sécurité et en tirer les retombées les meilleures pour notre économie. Tous les regards vont être tournés vers nous", insiste-t-il.

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