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Des patrons dans la rue pour lancer leur semaine de mobilisation

Ce lundi, les patrons lancent une semaine de mobilisation pour protester contre "30 années" d'un politique qui, selon eux, a "bridé" l'économie. Parmi les actions, phénomène rare, des manifestations dans les rues de Paris et Toulouse.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le Medef, la CGPME et l'UPA jouent la carte de l'unité pour cette semaine de mobilisation du patronat. © Maxppp)

Les trois grandes organisations patronales, Medef, CGPME et UPA, lancent ce lundi leur semaine de mobilisation. Elles entendent ainsi protester contre ce qu'elles estiment être une mauvaise politique économique menée depuis 30 ans. "Notre économie va mal. Elle est bridée par 30 années d'une politique qui a progressivement étouffé les entreprises de toute taille par une accumulation de charges, de contraintes, de taxes et de sanctions ", rappelaient-elles mi-novembre, lors de l'annonce de leur mouvement.

Les trois organisations ont affiché leur unité et leur volonté de ne pas apparaître politiquement marquées. Elles ne se sont en revanche pas entendues sur les moyens d'actions de cette semaine de mobilisation. Le Medef mise sur "une mobilisation qui se veut à la fois positive, républicaine et pédagogique", avec plusieurs colloques, des réunions de militants et une campagne sur internet.

Des patrons dans les rues de Paris et Toulouse

La Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME), elle, ouvre la semaine avec deux actions très inhabituelles pour le patronat : deux manifestations, l'une à Paris, l'autre à Toulouse. Les particpants commenceront à défiler à 10h dans les rues des deux villes. Ce mode d'expression est critiqué par le Medef et exclu par l'Union professionnelle artisanale (UPA). Cette dernière appelle toutefois à quelques rassemblements (sans défilés) dans plusieurs grandes villes et prévoit d'écrire une lettre ouverte au président François Hollande.

En tout, la CGPME espère rassembler 2.000 à 3.000 personnes à Paris, et environ 1.500 à Toulouse. L'organisation patronale a demandé aux participants de venir avec des cadenas. "Les cadenas c'est à la fois une déclaration d'amour et en même temps un moyen, quand vous êtes liés, de ne pas pouvoir s'en sortir ", a expliqué le secrétaire général de la CGPME, Jean-Eudes du Mesnil, dans une allusion au "j'aime l'entreprise " du Premier ministre Manuel Valls. "On apportera les clés pour montrer qu'on a les clés pour sortir des difficultés que connaissent les entreprises ", a-t-il ajouté.

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